Les Lacertiliens (Reptilia, Squamata) du Paléogène d'Europe de l'Ouest : paléobiodiversité, évolution, paléobiogéographie

par Marc Louis Augé

Thèse de doctorat en Paléontologie

Sous la direction de Jean-Claude Rage.

Le jury était composé de Jean-Pierre Gasc, Ivan Ineich, Philippe Taquet.

Les rapporteurs étaient Jean-Louis Hartenberger, Wolfgang Böhme.


  • Résumé

    Dix familles de lacertiliens (=lézards) ont été reconnues dans le paléogène d’Europe de l'ouest : iguanidae*, agamidae*, gekkonidae, lacertidae, scincidae, cordylidae, anguidae, necrosauridae, varanidae, helodermatidae. La connaissance de la distribution stratigraphique des taxons de lacertiliens permet d'estimer les variations de leur diversité pendant le paléogène. En outre, les apparitions et extinctions de genres et d'espèces sont suivis durant l'éocène et l'oligocène, ce qui nous autorise à proposer une durée de vie moyenne de 5ma pour les espèces et de 10ma pour les genres, valeurs sensiblement supérieures a celles obtenues chez les mammifères. Apres une faune pauvre et difficile à étudier au paléocène s'installe, des le début de l'éocène, une faune riche et diversifiée. Cette faune reste stable au cours de l'éocène. Cependant, les formes de l'éocène inferieur qui témoignaient des relations avec l'Amérique du nord, tendent à devenir moins nombreuses au cours de l'éocène. L'éocène supérieur voit une augmentation de la diversité probablement liée, directement ou indirectement (appauvrissement des faunes de mammifères), a la dégradation climatique de cette époque. Au passage éocène/oligocène, la diversité chute brutalement. Il s'agit d'une crise majeure pour les lacertiliens. Les raisons de ce phénomène sont analysées. Les formes qui avaient franchi la grande coupure ont survécu peu de temps pendant l'oligocène. La diversification des faunes de lacertiliens ne reprend réellement qu’à l'oligocène moyen. L'oligocène montre le développement d'une lignée particulière de lacertien dont l'histoire est probablement liée a l'évolution de l'environnement. Il ne s'agit pas d'une succession de taxons, mais de diversifications successives au sein d'un groupe monophylétique ; le taxon souche se maintient pendant tout l'oligocène. Un test statistique applique à l'espèce (lacerta s. 1. Filholi) confirme que nous sommes en présence d'une stase évolutive


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  • Détails : 1 vol. (325 p.)
  • Annexes : Bibliogr. p. 283-316

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