Étude écotoxicologique en milieu aquatique du Mexel 432, substance antisalissure : Optimisation d'un test écophysiologique basé sur les activités filtrante et valvaire de Dreissena polymorpha : application à la lutte contre ce mollusque

Aquatic ecotoxicological study of the antifouling Mexel 432 : Optimisation of an ecophysiological test based on the pumping and valve activity of Dreissena polymorpha : Application on the control of this mollusc

• Auteur / Autrice : Nathalie Czembor
• Direction : Jean-Claude Pihan
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Sciences de la vie. Ecotoxicologie
• Date : Soutenance en 2001
• Etablissement(s) : Metz

Mots clés

Mots clés contrôlés

Salissures biologiques

Toxicologie

Bivalves

Résumé

L'étude en laboratoire de la toxicité létale à court terme du Mexel 432 a permis de classer les différentes espèces selon leur sensibilité. Le classement dans l'ordre décroissant de sensibilité suivant a été obtenu : Daphnie>Gammare>Dreissène>Anodonte>Corbicule>Chironome* (*sans relation dose/effet). En tenant compte de ces résultats, des concentrations résiduelles inférieures à 3 mg/l pourraient être acceptées en traitement séquentiel pendant des durées très courtes (moins d'une heure) et dans le cas de traitement en continu, une concentration résiduelle inférieure à 0,20mg/l pourrait être recommandée pour protéger les organismes d'eau douce non ciblés par le composé. Les essais de toxicité sublétale réalisés en laboratoire au moyen du filtrovalvométrie ont permis d'une part de proposer le classement suivant des substances antisalissures, selon une toxicité croissante sur les activités filtrante et valvaire : Mexel 432<tributylétain<chlore<cuivre. D'autre part, ces essais ont permis d'optimiser le protocole d'utilisation du biodétecteur. Les essais realisés in situ avec Mytilus edulis ont permis d'optimiser le protocole d'injection du Mexel 432 et du chlore. Ces essais ont également permis de montrer que le filtrovalvomètre peut être transféré sur site afin d'optimiser l'injection de ces substances. Finalement, l'étude réalisée in situ sur la Moselle pendant la saison de ponte de la Dreissène montrent que le Mexel injecté séquentiellement, toutes les 8 heures pendant 30 minutes à la concentration nominale de 4mg/l produit une réduction de l'abondance du macrofouling fixé sur les lames chaque semaine, en nombre d'individus et en biomasse, une réduction de l'abondance du macrofouling fixé sur les parois après la période expérimentale de 3 mois, et enfin un arrêt de croissance et augmentation de la mortalité dans les lots de Dreissènes adultes

Laboratoty studies on the short-term lethal toxicity of the Mexel 432 have lead to a response classification of differente species, which is, by decreasing sensibility : Daphnia>Gammarus>Dreissena>Anodonta>Corbicula>Chironomini* (*without dose/effect relation). According to these results, residual concentrations lower then 3mg/l could be used in sequential tratments lasting short periods (less than one hour). In case of continuous treatments, residual concentrations lower than 0,20 mg/l could be recommended in order to save organisms not targeted by the compound. Laboratory sublethal toxicity tests, using the 'filtrovalvomètre' have permitted to classify several antifouling substances by their toxicity on pumping and valve activity and also to improve the use of the biomonitoring. The classification, by increasing toxicity is : Mexel 432 <TBT<chlorine<copper. In situ studies using Mytilus edulis have improved the injection protocol of Mexel and chlorine, and shown that the 'filtrovalvomètre' could be used in the field. At least, an in situ study in the river Moselle has been conducted during spawning od Dreissena polymorpha, using Mexel 432 at 4mg/l injected sequentially all 8 hours during 30 minutes. It showed an continuous decrease of macrofouling on the weekly collected slices, by number and also by biomass, a decrease of macrofouling on the walls after 3 months of study, as well as a growing stop and an increase of adult mortality