Thèse soutenue

Ranavalona 1ère, reine de Madagascar face aux étrangers : 1829-1845 : nostalgie de puissance?

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Auteur / Autrice : Sahondrarijao Randretsanilo-Rakotomahandry
Direction : Pascal Chaigneau
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Science politique
Date : Soutenance en 2001
Etablissement(s) : Lyon 3

Résumé

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Dans le courant colonisateur du XIXe siècle, face à l'hégémonie de la France et de la Grande Bretagne, Madagascar, sous le régime de Ranavalona 1ère, a su garder et préserver son indépendance et sa souveraineté nationale. Aussi les relations internationales de cette grande île de l'Océan Indien dans la première partie du XIXe siècle (1829 à 1845) se caractérisent par les aspects contradictoires suivants : d'abord, de 1828 à 1829, brillent de très bonnes relations avec l'extérieur. Soit, une continuation de la politique étrangère de feu son mari Radama 1er, réputé acquis à la civilisation occidentale et surtout à sa technologie. Après l'épisode Gourbeyre de 1829, si la réputation xénophobe de la Reine était exacte, Madagascar aurait déjà du couper toute relation avec les étragers. Or, il n'en était rien. La Reine a bien accueilli et couvert de privilèges tout étranger ayant contribué à un développement dynamique de l'économie malgache, tant sur le plan agricole que commercial, artisanal et industriel. Exemple : Jean Laborde, Delastelle, Rontaunay, etc. . . Mise en exergue de l'organisation sociale de l'époque. Au sommet de la hierarchie se situe la Souveraine, suit la classe des Andriana ou la noblesse, ensuite les Hovas, les hommes libres, enfin le troisième groupe : les Mainty ou les Noirs. Autre groupe statutaire, confondus avec les noirs : les Andevo ou les esclaves. Mention de certaines lois financières de l'époque, ayant rapport à ces divers groupes sociaux. Les aspects du droit malgache et ses rappports avec les étrangers feront l'objet de la deuxième partie d'étude. Les litiges, les contentieux administratifs et commerciaux surtout d'ordre douanier, y seraient étudiés sous leur aspect juridique. Enfin la troisième partie met en exergue la défense territoriale de la Reine, ent ourée de ses officiers supérieurs. Grâce à l'apport technologique des étrangers qui ont pu fabriquer sur place des canons, des fusils, et de la poudre, Madagascar, a su faire face à l'impérialisme européen de l'époque.