Du vagabond au S. D. F. : place d'une matrice culturelle et historique dans le processus de formation des représentation sociales
Auteur / Autrice : | Valérie Bertrand |
Direction : | Michel Cornaton |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance en 2001 |
Etablissement(s) : | Lyon 2 |
Résumé
Cette recherche traite des représentations sociales véhiculées sur l'exclusion et plus particulièrement sur les personnes sans domicile fixe. Les représentations ont été abordées selon leur dimension historique et génétique et ont été entendues comme le produit, sans cesse actualisé, de nos matrices cultlurelles d'interprétation ordonnant nos catégories du monde. La première partie de cette recherche présente le cadre théorique de la problématique et formule l'hypothèse directrice. La deuxième partie fait le point sur les discours scientifiques et doxologiques (médiatiques et usuels) énoncés sur l'exclusion et extrait la figure de la personne sans domicile. La troisième partie met en tension des discours et les pratiques historiquement formulés sur l'errance. A la lueur des théories interactionnistes de la déviance, le portrait de l'homme sans domicile se dessine plus nettement. Vagabond ou S. D. F. , celui-ci est enchâssé dans une trame normative construite par les champs juridique et psychiatrique. La dernière partie analyse la mise en scène de l'exclu et du S. D. F. Dans le discours de presse à partir de deux événements. Les médias sont définis comme une caisse de résonance des représentations collectives. Enfin, à partir d'entretiens réalisés auprès d'hommes sans domicile, nous avons recherché l'écho du discours collectif dans la parole singulière. La présence de cet écho nous révèle l'existence d'une matrice culturelle associant errance et déviance et alimentant des représentations négatives à l'égard du S. D. F. Considéré comme un coupable à l'inadaptation so ciale chronique et non comme une victime de la crise économique.