La politique sportive de la ville de Lyon au temps d'Édouard Herriot : 1905-1957
Auteur / Autrice : | Élisabeth Lê |
Direction : | Pierre Arnaud, Thierry Terret |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences. Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives |
Date : | Soutenance en 2001 |
Etablissement(s) : | Lyon 1 |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Pierre Arnaud, Thierry Terret |
Mots clés
Résumé
Entre 1905 et 1957, Lyon est dirigée par le maire radical Edouard Herriot. Républicain d'exception, il met en oeuvre à Lyon une politique sportive originale et ambitieuse dont le stade de Gerland constitue sans aucun doute le fleuron. Lyon rêve de réécrire son histoire et, le sport entre les mains radicales devient éminemment politique et contribue à venger Lyon des souffrances de 1793. Mais malgré le dynamisme du maire, toutes les tentatives d'organiser les Jeux Olympiques restent vaines et, pendant l'entre-deux guerres, la municipalité radicalise sa politique en l'orientant de manière quasiment exclusive vers les pratiques d'éducation physique. La politique de la ville devient humaniste et sociale à l'image des classes de santé. Avec Latarjet le médecin et Anjou le président du Comité Lyonnais des Sports, Herriot crée, en 1920, l'Institut Lyonnais d'Education Physique destiné non seulement à la formation des enseignants sous la houlette d'Eugène Fortunet l'éducateur, mais aussi à produire des connaissances scientifiques. Appelé à diriger le ministère de l'Instruction publique entre 1926 et 1928, Herriot généralise cette expérience par la création des IREP dont les buts sont sensiblement les mêmes qu'à Lyon. Entre 1926 et 1939, les Fêtes de la Jeunesse, réunions de milliers d'enfants des écoles publiques de la ville deviennent le passage obligé de tout ce que la France compte comme personnalités dans le domaine de l'éducation physique et des sports. Parmi elles, le jeune ministre Léo Lagrange semble impressionné par le dynamisme lyonnais au point que sa politique des sports et des loisirs semble directement inspirée de celle de Lyon. Les expériences lyonnaises donnent lieu en effet à des prolongements dont les promesses sont brisées par la seconde guerre mondiale et, bien qu'Herriot conserve ''sa'' mairie jusqu'en 1957, après avoir montré l'exemple de la France, la politique sportive lyonnaise s'installe dans un immobilisme déconcertant.