Thèse soutenue

Sélection sexuelle, parasitisme et patterns d'appariement chez le crustacé amphipode Gammarus pulex

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Auteur / Autrice : Loïc Bollache
Direction : Frank Cézilly
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences. Biologie des populations et écologie
Date : Soutenance en 2001
Etablissement(s) : Lyon 1
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Frank Cézilly

Mots clés

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Résumé

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La biologie de reproduction de Gammarus lupex est caractérisée par une phase de gardiennage précopulatoire couramment analysée comme une stratégie compétitive développée par les mâles afin d'assurer leur reproduction. Une homogamie en fonction de la taille est fréquemment observée lors de cette phase de gardiennage, tel que les grands mâles sont appariés aux grandes femelles, et les mâles d'une taille moindre aux femelles plus petites. Un suivi sur le terrain de plusieurs populations naturelles, complété par des expériences au laboratoire ont permis de préciser le ou les processus responsables de l'homogamie pour la taille chez Gammarus pulex. En confrontant les prédictions propres à chaque hypothèse avec le pattern observé dans les populations naturelles, les hypothèses de contraintes et de disponibilité des partenaires ont pu être réfutées. La sélection sexuelle apparaît désormais comme le processus majeur permettant d'expliquer l'homogamie. Nous avons comparé dans un second temps les effets de deux parasites acanthocéphales, Pomphorhyncus laevis et Polymorphus minutus sur le succès d'appariement des individus des deux sexes chez Gammarus pulex. Le succès d'appariement des mâles et des femelles parasitées s'avère être fortement affecté sur le terrain. Les mâles parasités sont moins compétitifs que les mâles sains, et les femelles infectées moins attractives que les femelles saines, principalement due à une diminution de leur fécondité. Le succès des mâles et des femelles parasités par P. Minutus est plus faible que celui des individus parasités par P. Laevis. Les différences observées entre les deux parasites doivent vraisemblablement être liées à leur impact au niveau de la physiologie de leur hôte intermédiaire, sans que l'on sache encore ce qui, à ce niveau, diffère réellement entre les deux espèces parasitaires.