L'enfant, le nombre, l'école maternelle
Auteur / Autrice : | Violette Massiet-Ziélinsli |
Direction : | Jacques Aubret |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'éducation |
Date : | Soutenance en 2001 |
Etablissement(s) : | Lille 3 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette étude s'intéresse au développement des compétences numériques des enfants de trois à six ans. La problématique centrale réside dans un questionnement sur le bien-fondé d'activités numériques "sophistiquées" à̀ l'école maternelle, qui se réfère aujourd'hui explicitement aux concepts socio-constructivistes de Vygotski et Bruner, certains types de discours n'y étant pas très éloignés des programmes d'éducabilité cognitive. Dans les années 1970, l'école s'appuyait sur une vision piagétienne : pour Piaget, avant l'âge de six-sept ans, les acquisitions numériques des enfants ne sont pas opératoires et se déclinent essentiellement sur le mode verbal. Les résulats de l'expérimentation mise en œuvre auprès d'enfants agés de trois à six ans fréquentant l'école maternelle montrent que c'est seulement quand l'enfant grandit qu'il intègre le nombre à son univers et qu'il commence à en exploiter les possibilités ; les erreurs de cardinalisation pour les petites quantités ("2", et "3") sont fréquentes à trois ans, mais les principes de comptage (correspondance terme à terme, ordre stable et cardinalité) sont, pour la majorité, acquis avant l'entrée à l'école élémentaire. Par ailleurs, la nature identique des éléments d'une collection et la taille peu élevée de cette dernière sont des variables facilitatrices d'un comportement de comptage, tandis que ni leur couleur, ni leur disposition sous forme de constallation n'ont d'influence. De plus, la manipulation et l'action constituent des vecteurs privilégiés de l'acte de comptage. Enfin, des différences interindividuelles existent bien, et les connaissances sont prédictives de la scolarité