Biocatalyse solide-gaz : application à la synthèse d'esters à label naturel
Auteur / Autrice : | Karine Roule-Woiry |
Direction : | Marie-Dominique Legoy |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biotechnologies |
Date : | Soutenance en 2001 |
Etablissement(s) : | La Rochelle |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Procédé biotechnologique, la biocatalyse solide/gaz pourrait permettre de produire des arômes à label naturel à un coût inférieur à celui des extraits naturels. Les travaux réalisés prouvent la faisabilité technique et la viabilité économique de la production d'esters naturels par ce procédé à l'échelle industrielle. La synthèse de propionates d'alkyle a été catalysée par la lipase B de Candida antarctica (Novozym 435) dans des réacteurs solide/gaz à lit fixe, au laboratoire et à l'échelle préindustrielle. Dans les deux cas, la synthèse de propionate d'éthyle a été utilisée comme modèle d'étude. D'après les essais menés au laboratoire, le comportement du réacteur solide/gaz obéit au modèle d'un réacteur à lit fixe à écoulement de type piston. L'activité catalytique du réacteur à l'équilibre thermodynamique est essentiellement due aux 2/5 du catalyseur, situé en entrée du réacteur ; la perte d'activité de ce dernier est d'ailleurs plus rapide. La pression (0,25 à 0,75 atm) ou la nature du gaz vecteur (air ou azote) n'affectent pas la stabilité du catalyseur, en revanche, certains substrats entraînent une perte d'activité catalytique accélérée. La variation d'énergie libre et les conditions de productivité optimale ont été déterminées pour la synthèse de sept esters et utilisées pour leur transfert à l'échelle pilote. Une installation pilote préindustrielle a été mise en place et validée par la production de lots-tests de 50 à 200 kg de cinq propionates d'alkyle, avec une productivité minimale de 2kg/h. Le retraitement de phases issues d'une production est également possible. Le taux de conversion des substrats reste inférieur à celui obtenu au laboratoire à cause des effets du changement d'échelle sur le tassage et le maintien du lit catalytique et d'un échauffement important de ce dernier, dû au caractère exothermique de la réaction. Ce dernier représente actuellement la principale limite aux performances du procédé.