Etude de la creation de protons mobiles dans l'oxyde de silicium et application à un système de mémoire non volatile
Auteur / Autrice : | Valérie Girault |
Direction : | Carole Plossu |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Electronique, électrotechnique et automatique |
Date : | Soutenance en 2001 |
Etablissement(s) : | Lyon, INSA |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Électronique, électrotechnique, automatique (Lyon) |
Résumé
Dans le domaine des mémoires non volatiles de la microélectronique, plusieurs systèmes ont été proposés ces dernières années. Le développement et l'optimisation de ces dispositifs ont conduit à l'émergence des mémoires EEPROM et FLASH EEPROM aujourd'hui très fiables, qui occupent désormais la majeure partie de la production mondiale. Ces mémoires fonctionnent par stockage d'électrons dans une couche de polysilicium, elle-même encapsulée dans une couche de diélectrique. Dans le but de proposer un dispositif aussi fiable et consommant encore moins d'énergie, l'idée d'un système de mémoire non volatile a émergé en 1996 ayant pour base la migration de protons mobiles dans l'oxyde de grille d'un transistor MOS. Ces protons sont obtenus par recuit des structures sous hydrogène. C'est donc dans cette perspective que ce travail de thèse a été engagé. Dans un premier temps, une étude expérimentale exhaustive concernant les conditions de création de protons mobiles dans l'oxyde de silicium est rapportée. Elle a été réalisée sur des dispositifs élémentaires fabriqués sur des substrats Silicon On Insulator (SOI), les premiers a avoir permis cet effet. Les premiers dispositifs mémoires ayant démontré des caractéristiques prometteuses, l'étape suivante dans cette étude a concerné le remplacement de la structure SOI par une structure similaire réalisée avec des procédés et des matériaux plus standards et en particulier avec de l'oxyde de silicium thermique. Cette étape franchie sur des dispositifs capacitifs, nous avons engagé la fabrication d'un transistor mémoire. L'oxyde thermique a été utilisé et des procédés de réalisation ont été tentés. Si les transistors ont permis, pour une part, de créer les protons mobiles dans l'oxyde de grille, la caractérisation électrique des dispositifs a mis en évidence des disfonctionnements majeurs qui empêchent la fabrication réelle de ce type de mémoire non volatile. En revanche, l'étude a permis de mieux comprendre les réactions chimiques entre l'oxyde de silicium et l'hydrogène, ces deux composants restant très présents dans les procédés technologiques de la microélectronique d'aujourd'hui.