Thèse soutenue

Normes, comportements et mecanismes dans la litterature economique : l'exemple de leon walras

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Auteur / Autrice : ANTOINE FREJAVILLE
Direction : Antoine RebeyrolDaniel Diatkine
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance en 2001
Etablissement(s) : Evry-Val d'Essonne

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Depuis << la fable des abeilles >> (1714) jusqu'a nos jours, les textes economiques, peuvent etre consideres comme des histoires qui racontent comment des individus insoucieux du bien public (au sens de l'interet general) parviennent, plus ou moins bien, a realiser ce meme bien public. En se referant a l'analyse << formaliste >> des contes populaires russes de wladimir propp, on peut montrer que les recits economiques comprennent toujours les elements ou episodes suivants : - la constructions du bien public a partir des interets des individus - l'etude des comportements des individus, qui met en relation les motivations des individus et leurs choix - la description des mecanismes par lesquels les choix des individus aboutissent a un resultat collectif conforme (ou non) au bien public - la recherche de ce que doit etre l'action des representants de l'etat qui, eux, recherchent consciemment le bien public, pour guider ou completer les actions des agents. L'oeuvre de leon walras met bien en lumiere ce parcours narratif : - dans << l'economie sociale >>, il invente une definition originale du bien public en partie justifie par les choix d'agents places dans des situations fictives. - dans l' << economie pure >>, il decrit le mecanisme grace auquel ce bien public pourrait etre atteint. - dans l' << economie appliquee >> il recrute les agents economiques qui pourraient vouloir, dans leur propre interet, mettre en oeuvre le mecanisme precedemment defini. - dans l' << economie appliquee >> toujours, il invente le chef d'etat eclaire qui realiserait consciemment ce que l'interet ne peut produire, parachevant ainsi la cite ideale. L'etude du texte de walras montre qu'il existe une tension qui n'est jamais entierement resolue, entre les differents elements narratifs du recit economique.