Les cultes d'Amon hors de Thèbes : Recherches de géographie religieuse
Auteur / Autrice : | Ivan Guermeur |
Direction : | Christiane Zivie-Coche |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences des religions. Religions de l'Antiquité |
Date : | Soutenance en 2001 |
Etablissement(s) : | Paris, EPHE |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : École pratique des hautes études. Section des sciences religieuses (Paris) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
C'est à Karnak, prestigieuse capitale d'Empire que va émerger une des divinités majeures du panthéon égyptien: Amon. S'il apparaît au Moyen Empire ( ̃2022 - 1̃650 av. J. -C. ), on ne peut être assuré avec certitude de son origine, sans doute obscur dieu local anciennement implanté dans la région thébaine. C'est le pouvoir qui établit son succès historique, dieu de la XVIIIe dynastie triomphante des envahisseurs Hyksos, il sera alors hissé au rang de divinité impériale. On peut aisément au Nouvel Empire suivre sa montée prodigieuse, le complexe des temples de Karnak atteint des dimensions extraordinaires, son clergé devient le plus important et le plus riche d'Egypte. Sa théologie se constitue alors d'emprunts aux théologies d'Héliopolis, de Memphis. Mais dès le Nouvel Empire, son culte ne se limitera plus à sa ville d'origine, on va le retrouver à travers toute l'Egypte et même au-delà. Au sud, les souverains éthiopiens deviendront ses zélateurs, construisant d'importants sanctuaires dans l'actuel Soudan; à l'ouest, dans les oasis, les Libyens en feront leur divinité principale (en particulier à Siwa). Dans le Delta du Nil, il aura plusieurs lieux de cultes très importants, par créations nouvelles ou bien en supplantant des divinités préexistantes, Tanis, Xoi͏̈s, Diospolis inférieure, Naucratis, Péluse, Toukh el-Qaramous, To-Bener, Herableion etc. . . . Et lorsque Thèbes perdra aux époques tardives de son importance politique, le culte d'Amon continuera à se développer dans toute l'Egypte. Aux époques récentes (VIIIe siècle av. J. -C. - IVe siècle ap. J. -C. ) on voit se multiplier ces monuments déposés dans les temples. Mais cette documentation est aujourd'hui éparpillée à travers le monde, dans des musées ou des collections particulières, et demeure bien souvent inédite. Ceci nous prive d'une documentation riche et indispensable pour nos recherches de géographie religieuse