Thèse soutenue

Il Fiammingo, une carrière romaine 1618-1643 : François du Quesnoy, sculpteur (1597-1643)

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Auteur / Autrice : Marion Boudon-Machuel
Direction : Bertrand Jestaz
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Art et archéologie, sculpture, Renaissance, Baroque, Classique
Date : Soutenance en 2001
Etablissement(s) : Paris, EPHE

Résumé

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''Comment comprendre que François du Quesnoy, dont l'œuvre est très réduit et ne compte que deux statues monumentales, ait pu être reconnu de son temps et sans interruption par la suite, comme l'un des plus grands sculpteurs de la Rome du XVIIe siècle et être même parfois présenté comnne une contre figure de Bernin ? Si on lui a consacré des articles ponctuels, suscités par la découverte d'œuvres ou de documents nouveaux, personne, depuis la monographie de Mariette Fransolet (1942), n'a cherché à mettre à jour le catalogue raisonné, ni à mener une réflexion nouvelle sur l'artiste et son œuvre. L'établissement de ce catalogue a nécessité dans certains cas le recours à des outils méthodologiques adaptés (une large utilisation des sources visuelles, la distinction entre original, prototype et archétype. . . ). De nouvelles œuvres ont ainsi été attribuées au sculpteur, son mode de production est désorrnais mieux défini et des réponses sont données aux questions délicates comme celles des putti, du Mercure ou des petits bronzes. Parallèlement, la réflexion menée sur l'artiste a conduit à mettre au jour le milieu dans lequel il a évolué à Rome. Les découvertes concernant le sculpteur lorrain Claude Pernet éclairent les premières années de Du Quesnoy à Rome; les relations du sculpteur avec d'autres artistes (Poussin, Spierincks, Sandrart, Dieussart. . . ) ou encore avec des commanditaires flamands, français ou italiens (Pietro Pescatore, Giustiniani,. . . ) permettent de mieux comprendre la production de Du Quesnoy tout au long de sa carrière romaine, ainsi que sa progressive ascension sociale et artistique. L'interprétation d'œuvres aussi célèbres que la Sainte Suzanne ou le Saint André n'avait été menée que de manière incomplète. En retrouvant les sources visuelles que Du Quesnoy a pu exploiter et en analysant les œuvres dans leur contexte, il a été possible d'en révéler le sens et, plus largement, de cerner le rapport du sculpteur à l'Antique. Enfin, l'analyse de la postérité de son œuvre dans la littérature artistique ou auprès des artistes et des collectionneurs justifie également que Il Fiammingo puisse être considéré comme '' le '' sculpteur classique par excellence. ''