L'Histoire de l'épidémie de la maladie de Kuru
Auteur / Autrice : | Serge Duckett |
Direction : | Danielle Gourevitch |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire de la médecine |
Date : | Soutenance en 2001 |
Etablissement(s) : | Paris, EPHE |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : École pratique des hautes études. Section des sciences historiques et philologiques (Paris) |
Résumé
Résumé français : Le Kuru est une maladie dégénérative du système nerveux qui tua près de 2500 résidents d'une région située dans le sud des Terres Hautes de l'Est de la Nouvelle -Guinée de 1950 à 1965. Le premier signe de la maladie était un tremblement involontaire qui graduellement s'étendait à tout le corps avec mort en quelques mois. La pathogenèse du Kuru fut expliquée différemment par deux équipes de médecins. Le groupe dirigé par C. D. Gajdusek proposa que le Kuru fut une ''nouvelle maladie extrapyramidale'' dont la pathologie était du type héréditaire comme la maladie de ''Creutzfeldt-(Hans) Jacob''. Eventuellement ils proposèrent que le Kuru fût causé par un ''virus lent'', qui n'était pas un vrai virus. Ce ''virus lent'' était transmis par ''endocannibalisme'', c'est-à-dire par des parents qui mangent leurs parents tués par le Kuru. Ces théories méritèrent un prix Nobel pour Gadjusek en 1983 bien que la théorie du ''virus lent'' fut mise de côté remplacée par la théorie du prion. L'autre équipe constituée de neurologues et neurophatologues professionnels australiens conclut que le Kuru était une maladie dégénérative non-inflammatoire du cervelet dont la cause était probablement toxique. Le mercure (Hg) était haut placé sur les listes comme cause du Kuru mais fut exclu ainsi que d'autres métaux par un examen spectroscopique. Le problème est que cette méthode est inutile pour la détection du Hg parce qu'il est chauffé. Néanmoins l'étude toxicologique fut abandonnée. Aujourd'hui, 52 ans plus tard, la cause du Kuru n'a pas encore été démontrée de façon irréfutable.