Sur les mécanismes de rayures des vernis de finition automobile
Auteur / Autrice : | Patricia Bertrand-Lambotte |
Direction : | Jean-Luc Loubet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Mécanique |
Date : | Soutenance en 2001 |
Etablissement(s) : | Ecully, Ecole centrale de Lyon |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de mécanique des solides (Ecully, Rhône) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Les vernis de finition constituent la couche la plus externe des revêtements peinture recouvrant les carrosseries automobiles. Ces vernis sont des polymères thermodurcissables déposés sous forme de films minces de 40 à 50 ,um d'épaisseur. Leurs fonctions sont de protéger les couches inférieures du revêtement peinture des dégradations du milieu ambiant et de donner au véhicule un aspect brilliant et esthétique. Le lavage des voitures aux machines automatiques munies de brosses provoque des microrayures à la surface des vernis. Ces microrayures sont de deux types: ductiles (sans déchirures) et fragiles (avec déchirures). L'objectif de cette étude est de relier les mécanismes de rayures aux propriétés physiques et mécaniques des vernis. Le rapport profondeur de rayure sur épaisseur du vernis étant inférieur à 1/10, le vernis est considéré comme un matériau massif semi infini. Dans un premier temps des essais de nano-indentation et de nano-rayure combinés à des observations au microscope à force atomique indiquent que la formation des rayures ductiles met en jeu des mouvements locaux de chaînes polymères (énergies de transitions ß) et que leur cicatrisation met en jeu des mouvements coopératifs de chaînes de polymères (énergies de relaxation a). Dans un deuxième temps, une étude analytique du contact entre l'indenteur et le vernis indique que la transition ductile/fragile est gouvernée à la fois par un critère en énergie de rupture et par un critère de dimension, tous deux exprimés en fonction des propriétés viscoélastoplastiques des vernis, de la géométrie de l'indenteur et de l'environnement. Cette étude a permis d'identifier les propriétés physiques et mécaniques des vernis qu'il faut optimiser pour améliorer la résistance à la rayure des vernis et va donc plus loin que la notion de charge critique communément utilisée dans la littérature mais reliée à aucune propriété intrinsèque du matériau.