Thèse soutenue

De l'existence d'une mémoire pour les rendements d'actions : le cas des titres du CAC 40
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Auteur / Autrice : Nathalie Bétourné
Direction : Alain Francois-Heude
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de gestion
Date : Soutenance en 2001
Etablissement(s) : Littoral
Jury : Président / Présidente : Michel Levasseur
Examinateurs / Examinatrices : Antonio Mele
Rapporteurs / Rapporteuses : Hervé Alexandre, Rudy De Winne

Mots clés

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Résumé

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Sur les marchés boursiers, la volatilité des titres est décrite analytiquement à partir de la théorie des fractals introduits par Mandelbrot en 1950. Celle-ci permet de déterminer l'existence d'une dépendance longue de la volatilité en introduisant la statistique R/S (ou exposant de 'Hurst') définie par Lo (1991) et développée par Jacobsen (1996). Les résultats positifs du test obtenus sur l'analyse de la volatilité ne sont pas concluants quant à l'évolution des rendements d'actions de l'indice CAC 40. On montre, en effet, quelle que soit la taille de l'échantillon, que l'introduction d'un effet de court terme (modèles autorégressifs) dans la statistique diminue la valeur de l'exposant : la mémoire longue ne peut être décelée car l'effet de long terme est couplé à un effet de court terme. De plus, plus la taille des transactions est élevée, plus la valeur de la statistique diminue : l'effet de court terme prédomine sur l'effet de long terme ; l'information contenue dans les prix, quelle soit privée ou publique, dépend du comportement stratégiques des investisseurs en séance (mimétisme) en fonction des critères de liquidité, de la fourchette des prix, du volume d'échange et de l'effet lead-lag. La réaction d'immédiateté d'un investisseur pour un motif spéculatif ou de liquidité, enchaîne une dépendance de court terme des rendements d'actions : la stratégie dépend de l'évolution des prix passés. On montre, à partir d'un modèle auto-régressif de type GARCH(1,1) "modifié" élaboré par Zumbach (1999) que la mémoire courte existe. La corrélation négative liant la durée séparant deux transactions successives à la volatilité nous permet d'aborder l'effet de court terme par une seconde approche. On décide d'étendre le processus GARCH(1,1) "modifié" de Zumbach en un modèle combiné GARCH(1,1)-ACD afin de prendre en compte l'influence du facteur temporel. Les résultats montrent que la mémoire courte des rendements d'actions existe, les écarts d'erreurs d'estimation étant plus faibles avec l'utilisation du modèle combiné.