Analyse de modifications physiologiques consécutives à l'entrée puis au maintien d'ADN plasmidiques chez Pseudomonas fluorescens R2f : Mise en évidence d'une auto-destruction cellulaire inductible
Auteur / Autrice : | Annabelle Zgoda |
Direction : | Daniel Thomas, Nicole Truffaut |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Génie enzymatique, bioconversion et microbiologie |
Date : | Soutenance en 2001 |
Etablissement(s) : | Compiègne |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette étude a mis en évidence une relation insolite entre un plasmide conjugatif et son hôte bactérien. La mort cellulaire par autolyse chez Pseudomonas fiuorescens R2fN a été observée au cours de l'acquisition d'ADN par conjugaison mais également pendant la maintenance de plasmides conjugatifs du groupe IncP. L'Induction de l'autolyse de l'hôte bactérien a été corrélée à une augmentation de l'expression du gène recA au cours du transfert et de la maintenance du plasmide R995 au sein d'un mutant recB R2fN, compromettant la stabilité du plasmide de manière concomitante. L'inductlon du système SOS au cours du transfert conjugatif de R995 dans une souche receveuse E. Coli (sfiA::lacZ) a été révélée au cours de ce travail. Pour R2f N, la mort cellulaire (par perméabilisation de membrane) est également induite à la suite de traitements endommageant l'ADN. Ces résultats ont apporté une corrélation étroite entre la mon cellulaire et la réponse SOS-lie chez P fluorescens. Cette étude a également révélé le comportement ''opportuniste'' d'entités génétiques telles que les plasmides conjugatifs du groupe IncR. Ces plasmides contrôlent la mort cellulaire de R2fN via SOS afin d'être maintenus de manière stable au sein du reste de la population viable. Malgré le comportement égoïste de l'ADN plasmidique, la population R2fN peut également profiter de cette interaction plasmide/hôte dangereuse (grâce notamment à l'adoption d'un comportement social lui conférant des caractéristiques nouvelles). Cette étude décrit non seulement un exemple de suicide altruiste (inductible a priori par l'endommagement de l'ADN) mais apporte également des éléments très prometteurs quant à l'élucidation d'une stratégie de stabilisation des plasmides conjugatifs du groupe ln.