Les déterminants de la décision de joint-venture : analyse appliquée au cas de l’investissement direct international en Thaïlande et aux Philippines
Auteur / Autrice : | Nathalie Milbach-Bouche |
Direction : | Jean-Yves Lesueur |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance en 2001 |
Etablissement(s) : | Clermont-Ferrand 1 |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Parce qu’elle offre aux entrepreneurs nationaux un cadre privilégié d’apprentissage technologique et organisationnel, la formation de joint-venture avec des firmes étrangères constitue un enjeu important pour les pays en voie de développement. La thèse vise dès lors à préciser les facteurs influençant ce mode d’implantation, et, plus particulièrement, les joint-ventures impliquant une gestion locale. L’étude est appliquée aux cas de la Thaïlande et des Philippines, deux pays, qui depuis le début des années 80 ont libéralisé leurs régimes d’ouverture aux capitaux étrangers, en autorisant, plus largement, l’implantation de filiales contrôlées ou en plein droit de propriété. Nous soutenons que lorsqu’un investissement étranger nécessite l’acquisition d’actifs complémentaires détenus par une firme locale, la décision de joint-venture dépend non seulement des coûts de transaction, mais aussi de son impact sur la structure incitative des partenaires et de l’attitude de ces derniers à l’égard du risque. En particulier, ce choix est probable si la contribution du partenaire local est d’une importance critique pour la réussite du projet, sous réserve, toutefois, que ce dernier ne soit pas plus averse au risque que la firme étrangère. L’expérience de la Thaïlande et des Philippines conforte, dans l’ensemble, ces hypothèses. Ainsi, dans l’industrie manufacturière, le degré d’intégration locale des projets (en termes de débouchés ou d’approvisionnements) encourage la joint-venture et un contrôle local des opérations. En revanche, ce choix est peu probable pour les projets à fort contenu technologique ou très extravertis, mais également, pour les projets les plus risqué de par leur dimension. Les résultats suggèrent notamment que les mesures visant à améliorer la protection de la propriété industrielle, le niveau des compétences locales, mais aussi, le fonctionnement des marchés de capitaux ou de l’assurance pourraient sans doute favoriser la formation de joint-venture.