Portée et fonction du ''contrafactum'' dans la lyrique occitane médiévale : l'exemple du ''sirventes''
Auteur / Autrice : | Florence Mouchet |
Direction : | Nicole Sevestre |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Musicologie |
Date : | Soutenance en 2001 |
Etablissement(s) : | Bordeaux 3 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La notion de nouveauté est centrale lorsque l'on parle de musique monodique médiévale : nombreux sont en effet les genres, dans le corpus sacré, à être fondés non sur un renouvellement musical permanent, mais sur un réemploi d'une méthode antérieure ou contemporaine, cette adaptation étant rendue possible par un ''compas'' identique. Ce procédé , nommé contrafactum, n'est cependant pas limité au seul domaine liturgique, mais se retrouve également dans la monodie profane des XIIe et XIIIe siècles, de manière particulièrement visible chez les trouvères, où il fut d'ailleurs bien étudié. Le cas des troubadours est plus complexe, en raison de l'aporie des sources notées et des ''contrafacta'' conservées. Seuls trois nous sont parvenus, bien que les traités théoriques de l'époque affirment sans ambigui͏̈té qu'un certain nombre de genres lyriques pouvaient être fondés sur une reprise mélodique. Dans le ''sirventes'', notamment, l'emploi de la contrafacture aurait été particulièrement fréquente. Partant des ''sirventes'' copiés dans les chansonniers notés, nous en proposons donc une analyse poético-musical, mais aussi métrique, afin de vérifier la validité des assertions de ces traités.