Les rivages de l'estuaire de la Gironde du néolithique au moyen âge
Auteur / Autrice : | Didier Coquillas |
Direction : | Louis Maurin, Jean-Pierre Bost |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance en 2001 |
Etablissement(s) : | Bordeaux 3 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L'approche des rivages de l'estuaire de la Gironde s'est faite selon plusieurs axes. Dans la première partie le but est de replacer le cadre physique de l'estuaire. Nous en avons donné les principaux aspects et défini les formes les plus stables ou les plus anciennes, puis nous avons rapidement insisté sur l'instabilité de ce milieu en constante mutation et transformation sur des échelles de temps très courtes. Le deuxième chapitre est destiné à présenter la méthode utilisée pour l'enquête exhaustive menée sur les moindres traces de la présence de l'homme sur les rivages de l'estuaire. Il est accompagné du bilan statistique de cette enquête. Le dernier chapitre est consacré aux rapports entretenus entre l'homme et les rivages. Le néolithique marque la première colonisation humaine des paysages estuariens. Cet essor est confirmé à l'âge du Bronze mais différemment à partir du Bronze moyen et surtout au Bronze final. A la fin de cette période, l'estuaire et ses rivages peuvent être considérés comme le centre vital au coeur de notre région. Ce mouvement prend sa pleine maturité pendant l'âge du Fer. Cette situation est confirmée au cours du haut-empire romain, puis se dégrade après la crise du IIIe siècle. Au haut Moyen Age, si l'image du monde antique survit et s'impose encore à l'époque merovingienne, la rupture semble être complète à l'époque carolingienne. Enfin, l'étude du Moyen Age classique a été orientée sur les marais, domaine spécifique des littoraux estuariens, et sur ce que l'homme a pu en faire entre le Xe et le XVIe siècle : leur conquête, leur mise en valeur agricole, leur exploitation sous toutes leurs formes et les infrastructures qu'il a pu y édifier. La preuve est faite d'une conquête médiévale des marais bien avant les campagnes de drainage des XVIIe et XVIIIe siècles. Les résultats atteints ont ouvert sur de nouvelles perspectives et de nouveaux projets qui ont tous comme point commun l'indissociabilité de l'homme et du milieu.