Rôle de l'organe subfornical sur les neurones magnocellulaires in vivo chez les rates lactantes et régulation noradrénergique de ces neurones par les interneurones GABAergiques et glutamatergiques mis en évidence in vitro sur des tranches hypothalamiques
Auteur / Autrice : | Cherif Boudaba |
Direction : | Dominique Poulain |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences biologiques et médicales. Neurosciences et Pharmacologie |
Date : | Soutenance en 2001 |
Etablissement(s) : | Bordeaux 2 |
Mots clés
Résumé
Les neurones à vasopressine et à ocytocine de l'hypothalamus, localisés principalement dans les noyaux supraoptiques (SON) et paraventriculaires (PVN), libèrent leur hormone dans la circulation générale grâce à leur activité électrique. Cette activité est régulée par les afférences nerveuses des neurones. Utilisant des techniques électrophysiologiques d'enregistrements extracellulaires in vivo et intracellulaires in vitro sur des tranches hypothalamiques de rats, nous avons étudié quelques-unes des afférences du SON et du PVN. In vivo, par des expériences de stimulations électriques, de lésions et de déconnexions chez les rates lactantes, nous avons montré que les efférences de l'organe subfornical (SFO) allant vers le SON passent par le septum médian (SM). Ces efférences entraînent une facilitation de l'activité électrique des neurones à vasopressine aussi bien qu'à ocytocine. Cependant leur lésion n'empêche pas le déroulement normal du réflexe d'éjection de lait, ce qui suggère que la voie médiane (SFO, SM, noyau pré-optique médian) intervient sur les deux populations de neurones uniquement dans le cadre de la régulation de l'équilibre hydrominéral. In vitro, la stimulation électrique ou chimique par des gouttes de glutamate déposées à la surface des tranches hypothalamiques coupées dans le plan frontal, horizontal et parasagittal a mis en évidence des neurones GABAergiques et des neurones gluamatergiques localisés autour du PVN, principalement au niveau du noyau hypothalamique dorsomédian, de la partie postérieure du noyau du lit de la strie terminale, de l'aire préoptique médiane et du noyau suprachiasmatique. Ces neurones projettent aussi bien vers les cellules magnocellulaires que vers les cellules parvocellulaires du PVN. La noradrénaline active les cellules du PVN et du SON par l'intermédiaire d'interneurones glutamatergiques dont certains sont très proches de ces noyaux. Ces interneurones relient les deux PVN d'une part, et le PVN et le SON ipsilatéral d'autre part, et sont probablement à l'origine des bouffées de potentiels d'action et de leur synchronisation au niveau des neurones magnocellulaires quand ceux-ci sont physiologiquement stimulés.