Importance de l'eau libre sur le développement des micro-organismes : application à l'étude de la surmaturation du raisin provoquée par Botrytis cinerea
Auteur / Autrice : | Sophie Rousseau |
Direction : | Bernard Donèche |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences biologiques et médicales. Œnologie et ampélologie |
Date : | Soutenance en 2001 |
Etablissement(s) : | Bordeaux 2 |
Mots clés
Résumé
Le développement de la microflore du raisin sain et botrytisé dépend de nombreux facteurs tels que, la présence d'eau libre, mesurée par l'activité de l'eau (aw), et les phénomènes d'interactions pouvant exister entre les populations microbiennes épiphytiques. Selon le type de micro-organisme épiphytique, les besoins en eau nécessaires pour leur développement in vitro sont différents. Les souches bactériennes ont des seuils d'aw minimaux supérieurs à ceux obtenus avec les souches de levures. Botrytis cinerea se situe entre ces deux populations, avec une aw minimale de 0,93. L'étude des interactions entre B. Cinerea et les 17 micro-organismes, précédemment isolées de la surface du raisin, a permis d'identifier quatre souches de levures (Kloeckera apiculata, Mestchnikowia pulcherrima, Pichia membranaefaciens et Rhodotorula glutinis) capables de réduire la taille de la lésion produite par B. Cinerea à la surface du tissu végétal. La compétition pour les éléments nutritifs semble être le mode d'action mis en jeu par la souche de levure R. Glutinis, certainement à l'origine de l'attachement de ses cellules aux filaments mycéliens. A la surface des baies de raisin, l'aw de surface est fortement influencée par les précipitations et, dans une moindre mesure, par la concentration en sucres pour les baies saines ou le contenu en eau pour les baies infectées. Dans la recherche d'alternative biologique à la lutte chimique contre les champignons pathogènes, une perspective intéressante serait de combiner la diminution de la disponibilité en eau de la surface avec l'application d'une souche de micro-organisme antagoniste.