Portée narrative des formes verbales : (en grec ancien, en grec moderne et en francais) : problèmes d'aspect et de temps
Auteur / Autrice : | Georgia Katselou |
Direction : | Christian Touratier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langage et parole |
Date : | Soutenance en 2001 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille 1 |
Mots clés
Résumé
Le point de départ pour établir la portée narrative des formes verbales, dites temps verbaux, en grec ancien, en grec moderne et en français, est la thèse d'Emile Benveniste sur la répartition des formes verbales du français en deux groupes, celui du discours et celui du récit historique, et les thèses de Harald Weinrich, Jack Feuillet et Christian Touratier sur leurs fonctions dans le cadre énonciatif et textuel. L'étude, par la suite, du système verbal de l'indicatif de chaque langue dans sa totalité et de l'organisation en oppositions significatives, aide à déterminer la place que chaque forme y occupe et à définir sa valeur en ''langue''. Cela demande la considération de l'aspect qui est à la base de l'organisation d'un système verbal en oppositions, et du temps, qui déterminent le signifié des formes verbales. Les formes qui apparaissent majoritairement dans le récit, sont celles que Benveniste qualifient comme ''temps du récit'', c'est-à-dire le passé simple ''factuel passé'' et l'aoriste grec ''factuel'' et atemporel, ainsi que l'imparfait ''non actuel'' et le plus-que-parfait ''accompli-non actuel''. Cependant, toutes les formes verbales peuvent avoir un type d'emploi narratif même s'il est restreint, et leurs fonctions concrètes dans le récit (assumer le premier ou l'arrière plan, la trame événementielle ou les parenthèses), dépendent toujours de leur signifié fondamental. Le rôle dans le récit du passé composé ''accompli'' qui peut situer le procès au passé dans un contexte narratif, n'est pas négligeable car il assume, en concurrence avec le passé simple et le dit présent historique, la trame événementielle.