Distribution des récepteurs aux neurokinines dans le complexe vagal dorsal chez le rat : implications fonctionnelles
Auteur / Autrice : | Claude Blondeau |
Direction : | Agnès Baude |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Neurosciences |
Date : | Soutenance en 2001 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille 1 |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université de Provence. Section sciences |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le complexe vagal dorsal comprend l'area postrema, le noyau du faisceau solitaire et le noyau dorsal du nerf vague (NDV). Il est impliqué dans la régulation centrale des fonctions viscérales. Les neurokinines (substance P (SP)), neurokinine A et neurokinine B) et leurs récepteurs (NK1 et NK3) sont présents dans cette région du bulbe rachidien. 1) Le NDV contient des neurones cholinergiques innervant les viscères et des neurones non vagaux (interneurones ou neurones innervant d'autres structures centrales). Cette étude montre que NK1 et NK3 sont exprimés par des neurones cholinergiques dont certains innervent l'estomac et le duodénum. Un neurone peut exprimer les deux récepteurs à la fois. NK3 est aussi exprimé par des neurones non cholinergiques dont les soma sont de taille inférieure aux neurones cholinergiques. Dans le NDV, les neurokinines peuvent donc réguler les fonctions viscérales de deux façons : i) en agissant via NK1 et NK3 directement sur la commande efférente vagale et ii) indirectement, en agissant via NK3 sur des neurones non vagaux. 2) L'internalisation des récepteurs a été utilisée comme indicateur de la libération de neurokinines. In vitro, le NMDA induit l'internalisation de NK1 dans le complexe vagal dorsal. Le glutamate modulerait donc l'action des neurokinines dans cette région en régulant leur libération. Des doubles marquages immunocytochimiques indiquent que le glutamate provoquerait la libération de SP en agissant sur des récepteurs NMDA localisés sur les dendrites et les soma de neurones contenant ce peptide plutôt que sur des récepteurs NMDA localisés sur des terminaisons axoniques contenant de la SP. L'internalisation de NK1 a été observée dans le noyau du faisceau solitaire lors de l'inflammation de l'estomac ou de l'intestin, ce qui suggère que des neurokinines sont libérées dans ce noyau lors d'une inflammation du tube digestif.