Thèse soutenue

De la déclamation à la diction théâtrales au XXe siècle

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Auteur / Autrice : Sylvie Raissiguier
Direction : Joëlle Gardes
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Théâtre
Date : Soutenance en 2001
Etablissement(s) : Aix-Marseille 1

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Le terme déclamation, qui tire son origine de l'art oratoire, a progressivement été supplanté par le terme diction jugé moins péjoratif. Ce glissement, entériné par les manuels de diction qui font florés dès la fin du XVIIe siècle déplace l'art de dire vers le champ théâtral qu'il ne quittera plus de nos jours et qui devient synonyme d'une technique articulatoire faisant l'objet d'un enseignement spécifique. A partir de définitions extraites d'une sélection de dictionnaires du XIXe et XXe siècles, ainsi que de témoignages de théoriciens ou de praticiens divers nous tenterons d'offrir une ou plusieurs définitions de la diction théâtrale française au XXe siècle. Trois manuels, parmi les plus représentatifs de ce siècle, retiendront plus particulièrement notre attention : ceux de Georges Le Roy, Jean-Claude Milner et François Regnault et de Michel Bernardy. Il nous a paru intéressant de confronter ces expériences et conseils théoriques à une mise en pratique en analysant à partir de notes prises in vivo les bases que professe le metteur en scène et comédien Daniel Mesguich. Nous avons recueilli les cours de ce dernier au Conservatoire National Supérieur d'Art Dramatique en 1993, soit quarante sept ans après la création officielle du CNSAD qui a remplacé ses professeurs de déclamation par des professeurs d'interprétation. Les bases de la diction mesguichienne se consacrent principalement aux phénomènes articulatoires, au rythme et à la prononciation, augmentés d'artifices et de transgression qui constituent la scène baroque de Daniel Mesguich. Nous avons augmenté ces notes pédagogiques par des notes de répétitions, prises toujours in vivo au cours de la création de ''Flandrin, acteur'' de Pierre Debauche, et de ''L'histoire (qu'on ne connaîtra jamais)'' d'Hélène Cixous. Ces notes, ainsi que divers entretiens avec des metteurs en scène et chorégraphes sont restituées en annexe de notre recherche. Cette tentative de définition de la déclamation à la diction théâtrales au XXe siècle ne trouve son ''avenir'' qu'avec les entreprises expérimentales de quelques metteurs en scène comme Stanislas Nordey ou est laissée en suspens comme chez le chorégraphe Josef Nadj que nous aborderons en guise de conclusion.