Thèse soutenue

L' alun de l'Occident Romain : production et distribution des amphores romaines de Lipari

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Auteur / Autrice : Philippe Borgard
Direction : André Tchernia
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences humaines. Histoire
Date : Soutenance en 2001
Etablissement(s) : Aix-Marseille 1
Partenaire(s) de recherche : Autre partenaire : Université d'Aix-Marseille. UFR d'histoire

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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''Le terme alun désigne diverses substances de composition apparentée (et notamment le sulfate double d'aluminium et de potassium hydraté), utilisées jusqu'à une date avancée du XXe siècle, dans des domaines aussi variés que la médecine, la tannerie ou la teinturerie. L'importance de ce produit a été clairement démontrée pour les industries médiévales et modernes. Qu'en est-il pour des périodes plus anciennes ?. Une distinction fondamentale s'impose : seul l'alun natif, composé rare, généralement produit en faibles quantités et dans quelques points seulement du pourtour méditerranéen, semble avoir été exploité durant l'Antiquité. Les principaux districts miniers se situent en Orient. L'un d'eux, par exception, se trouve en Occident : celui de Lipari. Son rendement, comme la hauteur des profits que '' les liparotes comme les romains '' en tirent, est soulignée par Diodore (V, 10, 2). Différentes observations permettent de penser que cet alun - comme celui, sans doute, d'autres régions productrices - était conditionné en amphores : il s'agit, dans ce cas précis, de conteneurs longtemps restés apatrides que les anglo-saxons ont tout d'abord dénommés '' Richborough 527 '' et que l'on peut rebaptiser, compte tenu de leurs rapports exclusifs avec l'archipel éolien, Amphores Romaines de Lipari. La typo-chronologie de ces objets, dressée à partir de l'étude parallèle du matériel des sites consommateurs et des rebuts de l'atelier de Portinenti (Ile de Lipari), permet de suivre l'évolution de leur distribution - comme celle de leur contenu - depuis le deuxième quart du Ier s. Avant notre ère jusqu'au milieu du IIIe siècle. Elle révèle, avec l'appui des textes grecs et latins, un usage de l'alun aussi varié que pour l'époque moderne. Mais si l'alun de Lipari a vraisemblablement alimenté l'essentiel de la consommation occidentale, les quantités annuellement produites restent relativement modestes, inférieures sans doute, dans le meilleur des cas, à deux cents tonnes. ''