Thèse soutenue

Contribution à l'étude de la mobilité des métaux lourds contenus dans les résidus d'incinération des déchets ménagers, sur le moyen et long terme

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Auteur / Autrice : Laurence Montigny
Direction : Jean-Yves Benaim
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : sciences. Chimie appliquée
Date : Soutenance en 2000
Etablissement(s) : Toulon
Partenaire(s) de recherche : Autre partenaire : Université du Sud Toulon-Var. UFR de Sciences et Techniques

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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L'incinération des ordures ménagères produit 27% de mâchefers, 3% de REF10M (Résidus d'Epuration des fumées d'Incinération d'Ordures Ménagères) et 70% de fumées. L'évolution de la gestion et des réglementations pose le problème de la prédiction du comportement à long terme de ces résidus. Il a donc semblé intéressant de mettre au point des méthodes d'extraction susceptibles d'accélérer les processus d'altération et d'appréhender le comportement à long terme de ces résidus dans le milieu naturel. La percolation d'une part et le dispositif soxhlet d'autre part ont été utilisés. A l'aide de ces deux tests, un comportement quasi similaire pour l'ensemble des résidus d'incinération étudiés a pu être mis en évidence. Ces derniers présentent tout d'abord le même comportement pour la mise en solution des majeurs. On a ainsi la solubilisation congruente de composés très solubles comme les composés chlorurés (NaCl, K. C1, et CaCl3) et la dissolution de composés peu solubles comme CaSO, et Ca(OH)i. Par la suite si les éléments comme le potassium, le sodium et le chlorure sont très peu voire plus du tout lessivés, en revanche le calcium e: le sulfate le sont encore dans une moindre mesure mais de façon régulière. Par ailleurs la dissolution de ces composés est accompagnée de celles des métaux. La quantité de métaux solubilisés lors des premiers litres percolés est relativement importante, par rapport au total extrait sur l'ensemble de l'expérience. Par la suite ces métaux sont soit plus du tout ou soit peu mobilisés. La principale différence entre les divers résidus est la quantité d'éléments relargués. Cependant pour l'ensemble des résidus moins de 10% des métaux sont mobilisés au cours de ces différents tests. Cela indique que la plupart d'entre eux sont sous des formes très peu solubles dans l'eau. Une modélisation rapide, a permis de constater que la première étape de solubilisation aurait lieu les premières années de stockage. La deuxième s'échelonne, quant à elle, sur deux à trois cents ans. Par ailleurs du carbone organique est également mobilisé. L'utilisation de matrices d' excitatioa/émission de fluorescence (MEEF) s'est révélée être une méthode sensible pour la caractérisation de différents types de fluorophores solubilisés lors de ces tests.