Thèse soutenue

Protection sociale et redistribution

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Auteur / Autrice : Carine Franc
Direction : Helmuth Cremer
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance en 2000
Etablissement(s) : Toulouse 1

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Dans cette thèse, nous analysons, du point de vue théorique, différentes interventions du gouvernement dans le choix des mécanismes d'assurance sociale, dans le cadre d'une politique globale de redistribution. Dans le premier chapitre, le gouvernement intervient du côté de la demande des agents. En réponse à la présence d'aléa moral, il instaure une couverture d'assurance incitative. Caractérisés par deux paramètres, le risque et le revenu, les individus peuvent en effet, réduire la fréquence des risques. Quelle que soit la corrélation entre les facteurs d'inégalité, y compris lorsque les plus pauvres sont les plus risqués, les règles déterminant l'assurance sociale optimale sont modifiées et la couverture peut être partielle mais conserve, malgré la présence d'une taxe optimale, un rôle redistributif. Le deuxième chapitre étudie, dans le domaine de la santé, l'intervention du gouvernement du côté de l'offre. Lorsqu'il existe des phénomènes d'induction de la demande, le mécanisme de rémunération des médecins qui garantit l'optimum social est un système de paiement capitation. Lorsque la qualité est endogène, ce même gouvernement ne peut induire l'optimalité et le système de rémunération instauré favorise l'un ou l'autre des aspects, qualité ou réduction des coûts. Dans le troisième chapitre, nous nous demandons dans quelle mesure un gouvernement a intérêt à favoriser l'opting out, quand la fourniture publique de l'assurance se caractérise par une inefficacité exogène. Lorsque le gouvernement adopte le critère de rawls, nous montrons, que l'assurance publique ne disparaît jamais. Il est toutefois optimal de favoriser la sortie de certains individus. Le choix du régime qui détermine les types d'individus restant bénéficiaires de l'assurance publique, dépend fortement de la structure des inégalités de l'économie et du goût individuel pour la qualité.