Les méthodes d'interprétation de la convention européenne des droits de l'Homme utilisées par la Cour européenne des droits de l'Homme
Auteur / Autrice : | Wei Liu |
Direction : | Florence Benoît-Rohmer |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit public |
Date : | Soutenance en 2000 |
Etablissement(s) : | Université Robert Schuman (Strasbourg) (1971-2008) |
Résumé
La vie juridique de la convention est tout entière tributaire de l'interprétation qu'en donne la Cour, son principal interprète. Or, il n'existe aucun texte précisant les méthodes d'interprétation à la disposition de la Cour qui est libre de choisir celles qui lui conviennent le mieux. La présente étude se propose de relever, au travers de sa jurisprudence, quatre méthodes d'interprétation dynamique de la convention et de se concentrer sur leur utilisation. D'une part, elle démontre de manière systématique le rôle primordial de ces méthodes dans le succès du système conventionnel. Ce rôle constitue le trait principal de la convention, instrument de protection des êtres humains, devenue un instrument constitutionnel de l'ordre public européen. L'utilisation de ces méthodes permet à la cour de trouver des solutions adéquates à divers problèmes. D'autre part, cette étude analyse en profondeur les limites de ces méthodes. Elle dévoile les imperfections de la jurisprudence de la cour à l'égard de la sauvegarde et du développement des droits conventionnels. Elle indique qu'une jurisprudence constante se fondant sur le caractère subsidiaire de la convention et marquée par une interprétation rationnelle ne suffit pas à préserver la crédibilité du système conventionnel, et que le meilleur moyen par lequel la convention puisse demeurer le modèle en manière de droits de l'homme consiste pour la cour à appliquer avec persévérance le critère dynamique.