Creativite du souffle : recherche sur la creativite du souffle et sa manifestation dans la peinture a partir du premier canon de xie he interprete par des peintres-lettres
Auteur / Autrice : | KI JUN KWON |
Direction : | Claude Gagean |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Art et archéologie |
Date : | Soutenance en 2000 |
Etablissement(s) : | Université Marc Bloch (Strasbourg) (1971-2008) |
Résumé
Cette recherche est basee sur l'analyse de la notion de souffle, terme principal qui s'applique a toutes les activites du peuple de la civilisation chinoise, en particulier a la peinture dans laquelle la manifestation du souffle est consideree comme le but final. Apres une analyse philosophique selon le point de vue moniste, le souffle est presente comme une unite organique parfaite en soi qui secree elle-meme, et qui est l'origine de tous les etres, y compris de l'etre humain. Dans le domaine esthetique, le souffle, introduit pour la premiere fois par xie-he et puis developpe par des lettres, se presente comme une force vitale de la nature et en meme temps de l'artiste, force qui est a l'origine de toute creativite artistique et que le peintre doit representer authentiquement par tous les moyens plastiques. La seule facon de saisir cette force creative se trouve dans la communication entre le peintre et l'objet, voire l'identification du peintre avec l'objet qu'il veut peindre. Pour que l'oeuvre, en tant que trace du deroulement de cette force, soit vivante et animee comme la nature et le peintre, la realisation picturale du souffle demande certaines exigences : l'acte de peindre doit etre spontane et simple pour que l'expression soit non celle de l'artiste-individu mais celle de l'artiste-soi universel identifie a la nature. Les elements plastiques doivent s'accorder a certaines regles exigees par la loi de la nature : puisque la nature est un espace-temps qui se transforme perpetuellement, ils doivent etre simples et directionnels, et former la tendance dynamique qui suggere une continuite spatio-temporelle. Une oeuvre d'art doit etre devenir eternel comme le souffle l'est. Finalement, cette recherche a pour but d'integrer les principes de la peinture traditionnelle et locale au mouvement universel de la peinture contemporaine, et d'elargir ainsi son champ tout en gardant ses caracteristiques locales.