Memoire olfactive a court-terme : modulation pharmacologique et role du cortex entorhinal
Auteur / Autrice : | SYLVIA WIRTH |
Direction : | Georges Di Scala |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences biologiques fondamentales et appliquées |
Date : | Soutenance en 2000 |
Etablissement(s) : | Université Louis Pasteur (Strasbourg) (1971-2008) |
Résumé
Mon travail de these visait a etudier les processus neurobiologiques intervenant dans le controle du declin delai-dependant d'une trace mnesique. A cette fin, nous avons utilise une situation de reconnaissance olfactive spontanee chez le rat. Des effets promnesiants ont ete obtenus par l'administration systemique de fg 7142, une -carboline agoniste inverse partiel du recepteur aux benzodiazepines, ainsi que par l'administration chronique ou aigue d'egb 761, un extrait standardise de ginkgo biloba, ce chez des rats jeunes ou ages. A l'inverse, des effets amnesiants ont ete obtenus par l'administration intra-hippocampique de scopolamine, un antagoniste muscarinique de l'acetylcholine. Des experiences de lesions cerebrales ont permis de montrer que le cortex entorhinal excerce un controle de type inhibiteur, puisque sa lesion induit un effet promnesiant. Cet effet promnesiant semble etre specifique de la modalite olfactive, car d'autres taches n'ont pas ete facilitees par cette lesion. La lesion de structures voisines telles que le cortex perirhinal ou l'hippocampe n'ont en aucun cas, produit d'effets similaires a ceux de la lesion entorhinale : en effet, la lesion perirhinale s'est revelee depourvue d'effet dans l'ensemble des taches pratiquees ; la lesion de l'hippocampe n'a induit qu'une alteration minime de la reconnaissance olfactive et un deficit majeur dans la piscine de morris. La facilitation induite par la lesion entorhinale pourrait neanmoins faire intervenir des processus cholinergiques hippocampiques, puisque la microinjection de scopolamine dans cette structure a bloque cette facilitation. Dans leur ensemble, ces travaux suggerent que la lesion du cortex entorhinal se traduit par une profonde modification du mode de fonctionnement cerebral, sous-tendue par diverses alterations structurelles ou fonctionnelles au sein d'un reseau de structures qui restent a identifier.