Influence de l'expertise sur la jugeabilité sociale
Auteur / Autrice : | Pascale Gosselin |
Direction : | François Le Poultier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie sociale |
Date : | Soutenance en 2000 |
Etablissement(s) : | Rennes 2 |
Mots clés
Résumé
Ce travail concerne l'étude d'une activité courante et ordinaire de la vie quotidienne : le jugement de personnalité. Plus précisément, il porte sur la manière dont le sujet s'estime capable de juger autrui à partir de différentes informations et en fonction de l'évaluation qu'il fait des conditions de son jugement. Cela conduit à la notion de jugeabilité. L'objectif de la thèse est de montrer l'influence d'une variable positionnelle concernant le statut du juge : l'expertise, sur la jugeabilité. Le 1er chapitre est consacré à une revue de question concernant le jugement de personnalité : de la conception classique du point de vue de la structure et du contenu des descriptions, à la formation des impressions du point de vue des processus mentaux du percevant et de l'influence de la situation sur ces processus. Le 2ème chapitre développe le modèle de la jugeabilité sociale à partir des travaux qui ont amené la validation de cette théorie. La jugeabilité est un concept qui permet de comprendre comment les régulations du jugement peuvent s'opérer en prenant en compte les indices informationnels et méta-informationnels des informations que perçoit le sujet. Le 3ème chapitre développe la perspective psychosociale de la métacognition en montrant l'inmportance du contexte et de l'insertion du sujet dans les processus de régulation du jugement. Le 4ème chapitre expose une modalité d'insertion particulière : l'expertise. Elle est considérée comme une activité de type métacognitif susceptible d'influencer la jugeabilité sociale. Les chapitres 5 et 6 décrivent les travaux empiriques montrant cette influence. Le chapitre 5 montre l'influence du domaine de compétence et du niveau d'expertise sur la jugeabilité. Le chapitre 6 montre que la croyance en son expertise du juge influence plus la jugeabilité sociale que l'expertise réelle. La discussion débouche sur la proposition d'un modèle plus général : le contrat dejugement, considéré lui-même comme un cas particulier du contrat de communication.