Auteur / Autrice : | Nathalie Hourmant-Le Bever |
Direction : | Nicole Vigouroux-Frey |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études anglaises |
Date : | Soutenance en 2000 |
Etablissement(s) : | Rennes 2 |
Résumé
Steven Berkoff a toujours prôné un univers théâtral spécifique au sein duquel la rupture jouerait un rôle central. Si l'on considère son répertoire théâtral on constate d'emblée que ce principe est à l'oeuvre systématiquement. Le dramaturge illustre sans relâche cette pensée selon laquelle ''Art should not ever begin to express some balanced thing, art is schizophrenic''. L'emploi d'un tel adjectif par le dramaturge oriente irrésistiblement la lecture de son théâtre. C'est la raison pour laquelle cette étude s'attachera à démontrer que le théâtre berkovien affiche à bien des égards des similitudes avec l'univers schizophrénique. La mise en scène, la langue, le jeu des acteurs ainsi que les thématiques retenues (en particulierr les pensées eschatologiques) participent à l'émergence d'un théâtre de la rupture voire d'un théâtre ''schizophrénique''. Afin de mettre à nu cette exigence esthétique particulière ce travail adoptera une scansion en trois temps. Il s'agira d'abord d'étudier l'oeuvre berkovienne prise dans un ''processus de filiation'' et de se livrer à une analyse classique des contenus. La langue sera ensuite au coeur des interrogations. Une étude de l'intertextualité permettra de montrer son fonctionnement et sa dualité. Une lecture stylistique viendra complèter ce regard linguistique. Enfin le théâtre de Steven Berkoff sera lu à travers une grille plus sociale. Son parcours artistique sera analysé en fonction de paramètres biographiques et stratégiques. Cette triple lecture résolument pluridisciplinaire montrera la polymorphie de la rupture dans le théâtre de Steven Berkoff.