De la fonction de l'objet contraphobique
Auteur / Autrice : | Laetitia Jodeau-Belle |
Direction : | Jean-Claude Maleval |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance en 2000 |
Etablissement(s) : | Rennes 2 |
Mots clés
Résumé
Les @observations cliniques d'agoraphobie de Legrand du Saulle et Westphal, psychiatres du XIXe siècle, fournissent le matériel initial de ce travail, puisque l'accent est là porté pour la première fois sur l'accompagnateur ou n'importe quel objet, communément appelé aujourd'hui objet contraphobique. Il s'agit d'un objet véritablement singulier -il permet au sujet l'affrontement des lieux de sa peur- mais paradoxal, dans la mesure où il peut être simultanément objet de peur et objet sécurisant. Pour l'étudier, il nous faudra bien sûr interroger les concepts de peur et d'angoisse au moyen de différentes approches (éthologique, philosophique, biologique, physiologique), pour donner ensuite priorité au discours psychanalytique. Les indications de Freud sur la phobie infantile seront indispensables pour comprendre en quoi l'objet contraphobique n'est pas sans rapport avec l'objet phobique et avec l'angoisse de castration. Les mathèmes de Lacan constitueront alors notre cadre théorique privilégié pour élucider le statut et surtout la fonction de cet objet dans ses rapports à la logique du fantasme et à la structure. Ils nous permettront de saisir en quoi cette réversibilité de l'objet contraphobique procède de la logique phobique elle-même. Il ne saurait donc être étudié seul, d'être le revers phallique de l'objet phobique. Une dernière partie consacrée à la logique de soins constituera une mise en application de la thèse. Des nombreux exemples cliniques -aussi bien empruntés a la littérature psychiatrique, psychanalytique et psychothérapeutique- étayeront notre argumentation.