Vieillissement, remédiation cognitive et différences individuelles
Auteur / Autrice : | Caroline Auffray |
Direction : | Jacques Juhel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance en 2000 |
Etablissement(s) : | Rennes 2 |
Résumé
A partir de la nouvelle définition du vieillissement comme étant un phénomène non irréversible, de nombreux auteurs ont réfléchi aux possibilités d'améliorer le fonctionnement intellectuel des sujets âgés. On peut retenir de ces travaux que les effets observés à la suite d'un programme d'entraînement sont souvent d'amplitude modeste et d'autant plus faibles qu'ils sont appréciés à l'aide d'épreuves différentes de celles utilisées dans le programme. Par ailleurs, l'existence d'une forte variabilité interindividuelle est signalée. L'échantillon expérimental est composé de 116 personnes âgées entre 65 et 96 ans. Leurs performances à des variables cognitives sont évaluées avant et après avoir suivi un programme de remédiation de six séances (groupe expérimental) ou six séances de discussion (groupe témoin). Les résultats montrent qu'un premier groupe de variables présente un déclin de performance dès 70 ans alors qu'un second groupe de tâches semble sensible aux effets de l'âge vers 90 ans. L'organisation des habiletés intellectuelles semble confirmer l'hypothèse de dédiffenciation chez la personne âgée. Enfin, les résultats confirment l'hypothèse de plasticité du fonctionnement cognitif, puisque les sujets parviennent à améliorer leurs performances à toutes les épreuves au fur et à mesure des occasions. Toutefois en ce qui concerne les épreuves complexes, la participation à des séances de remédiation permet une amélioration plus importante que celle observée suite aux séances de discussion. La remédiation permet également de réduire les niveaux de dépression, d'anxiété et de plainte cognitive. Enfin, on remarque que les personnes les plus jeunes, les plus scolarisées et ayant un bon niveau cognitif initial sont les personnes qui bénéficient le plus du programme. Ce résultat nous indique l'opportunité de développer d'autres méthodes de remédiation plus adaptées aux personnes très âgées et ayant un niveau cognitif faible.