L'autisme infantile dans ses rapports à l'angoisse, concepts et cliniques : approche épistemologique des élaborations psychopathologiques de l'autisme infantile

• Auteur / Autrice : Emmanuelle Borgnis Desbordes
• Direction : Laurent Ottavi
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Psychologie
• Date : Soutenance en 2000
• Etablissement(s) : Rennes 2

Mots clés

Mots clés contrôlés

Psychopathologie

Troubles de la personnalité

Déontologie

Épistémologie

Autisme infantile

Résumé

Quel que soit le discours tenu, quel que soit le mode d'investigation envisagé, la clinique de l'autisme infantile résiste au savoir, suscitant un questionnement toujours relancé plus avant. Aussi, l'autisme infantile n'a-t-il jamais suscité autant d'ecrits, de réflexions, de questionnements, d'hypothèses et de modèles qui, pris dans un incessant mouvement de substitution, ne suffisent pas à lever la résistance. Face à la profusion conceptuelle et à la confusion des modèles, aussi nombreux que contradictoires, l'approche épistémologique des élaborations psychopathologiques de l'autisme infantile permet une déconstruction des modèles et une élucidation des thérapeutiques. Ce travail d'épure epistemologique met à jour une étrange logique, dévoile une inquiétante convocation que chacun ne cesse de mettre à distance. Si l'autiste infantile convoque particulièrement et singulièrement, la seule réponse possible se situe nécessairement du côté du désir du soignant ; ce désir là n'est pas un désir de guérir, de réparer ou de restaurer, au nom de quelque idéal, mais un consentement, à accompagner un sujet au seuil de la symbolisation, là ou la perte a été pour lui impossible. L'acte ne peut être porté que par ce désir inédit d'où il tire à la fois sa << source >> et son << motif>>. << ce qui se dit >> sur l'autisme infantile, << ce qui se fait >> dans la pratique et << ce qui se vit >> dans l'expérience clinique sont intrinsèquement noués et pas n'importe comment. S'il existe des nouages entre << concepts >>, << pratiques >> et << cliniques >>, il n'existe qu'une logique, << reflet de la vie [psychique] réelle >> de l'autiste. Aussi, entre la fascination et l'étrangeté, entre le familier et l'étranger, se situe le seul espace possible où peut se nouer une relation et s'envisager un travail possible. . .