Thèse soutenue

Le surentraînement dans les activités physiques de longue durée : effet d'une augmentation du volume d'entraînement de 100% en 3 semaines sur différents marqueurs physiologiques

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Auteur / Autrice : Laurent Bosquet
Direction : Patrick LegrosLuc Léger
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences et techniques des activités physiques et sportives
Date : Soutenance en 2000
Etablissement(s) : Poitiers en cotutelle avec Université de Montréal (1978-....)

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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L'objectif de cette these est d'etudier la reponse d'athletes specialistes de disciplines d'endurance aerobie a une augmentation de 100% du volume d'entrainement pendant 3 semaines, afin de determiner si la lactatemie et/ou la frequence cardiaque (fc) permettent de detecter le surentrainement. Nos travaux ont permis de montrer que : au cours d'un test progressif jusqu'a epuisement : le surentrainement induit un decalage de la courbe lactatemie - puissance vers la droite, du en grande partie a une diminution de la capacite de production d'acide lactique par le muscle. Cela se traduit par une diminution du pic de lactatemie (la p i c), et par la suppression du decalage lorsque les concentrations sont normalisees a partir de cette valeur. Nous proposons donc d'utiliser une diminution de la p i c comme marqueur du surentrainement dans les sports de longue duree. Au cours de la nuit et lors d'un test orthostatique : le surentrainement n'a aucun effet sur la frequence cardiaque, ni sur la variabilite sinusale au repos. Cette absence d'effet significatif s'explique certainement par la difficulte de determiner avec precision quel est l'etat physique reel des sujets. Nous remarquons cependant que l'analyse des cas individuels, pour lesquels le diagnostic peut etre affirme, donne des resultats interessants, susceptibles d'etre utilises pour diagnostiquer le surentrainement. Cela reste a confirmer par une validation longitudinale. Au cours de la recuperation d'un exercice sous-maximal : nous observons une diminution de la constante de temps et de la valeur asymptotique de la fc lors de la recuperation qui est proportionnelle a l'intensite d'exercice. Ces modifications semblent dues, en partie du moins, a une augmentation du tonus vagal (evaluee au moyen de l'analyse spectrale de la variabilite sinusale) et a une diminution de l'activite sympathique (evaluee au moyen de la concentration de noradrenaline plasmatique). Cependant, les differences observees ne sont pas specifiques et ne paraissent pas en mesure de diagnostiquer le surentrainement.