Contribution a l'etude des lymphomes t et nk : importance du phenotype cytotoxique, implication de l'interleukine-10
Auteur / Autrice : | MARIE-LAURE LETOURNEL BOULLAND |
Direction : | Philippe Gaulard |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences médicales |
Date : | Soutenance en 2000 |
Etablissement(s) : | Paris 12 |
Résumé
Les lymphomes non hodgkiniens (lnh) t representent dans les pays occidentaux environ 15% des lnh et constituent un groupe heterogene sur les plans clinique, morphologique et immunophenotypique. Depuis quelques annees, l'existence de lymphomes derives de cellules nk est soupconnee. Une entite particuliere, de presentation le plus souvent nasale et associee au virus epstein-barr (ebv), exprime des marqueurs a la fois de cellules t et nk. Dans une premiere etude, nous avons montre que ces lymphomes etaient derives de cellules nk sur la base d'un phenotype (cd5-cd56+cd3+tcr-cd2+cd7+/-), et d'un genotype (absence de rearrangement clonal des genes du tcr) particuliers. Le terme lymphome t/nk nasal ou de type nasal est desormais attribue a ces proliferations, rares en occident et de mauvais pronostic. Les cellules nk et certaines sous-populations de lymphocytes t ont une fonction cytotoxique pouvant avoir un interet physiopathologique dans la caracterisation des lnh t/nk. Nous avons analyse l'expression de proteines cytotoxiques (tia-1, perforine, granzyme b) par immunohistochimie dans une serie de lnht et nk et de lymphoproliferations t cutanees et montre que la presence de ces molecules etait associee a l'origine cellulaire nk ou t du lymphome, a sa localisation extraganglionnaire et a l'expression de l'antigene cd30. Les mecanismes impliques dans la pathogenie des lnh t et nk cytotoxiques sont mal connus. Le role d'antigenes, notamment l'ebv, a ete suggere bcrf-1, proteine de la phase lytique de l'infection par l'ebv, possede de fortes homologies avec l'interleukine-10 humaine (il-10h). Par hybridation in situ, nous avons montre une expression importante des arnm de l'il-10 au niveau de cellules d'allure tumorale dans les lymphomes nk et les lymphomes t anaplasiques. Seule l'il-10h et non l'il-10 virale a pu etre mise en evidence par rt-pcr. Le role, direct ou indirect (par ses capacites d'immunosuppression) de l'il-10 dans la proliferation tumorale est discute.