Une nouvelle protéine découplant mitochondriale UCP2 : le gène, la protéine et ses rôles physiologiques
Auteur / Autrice : | Claire Pecqueur-Hellman |
Direction : | Daniel Ricquier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Endocrinologie et interactions cellulaires |
Date : | Soutenance en 2000 |
Etablissement(s) : | Paris 11 |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université de Paris-Sud. Faculté de médecine (Le Kremlin-Bicêtre, Val-de-Marne) |
Jury : | Président / Présidente : Anne Guiochon-Mantel |
Examinateurs / Examinatrices : Anne Guiochon-Mantel, Michel Raymondjean, Gérard Brandolin, Hervé Vidal | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Michel Raymondjean, Gérard Brandolin |
Mots clés
Résumé
La protéine découplante UCP2 est une protéine mitochondriale exprimée dans de nombreux tissus. Les variations du niveau d'expression de l'ARNm UCP2 observées dans certaines situations physiologiques suggéraient l'existence d'une régulation transcriptionnelle. Le clonage du gène humain a permis de mettre en évidence un promoteur riche en bases GC, ne comportant ni boîte TATA, ni boîte CAAT. Des transfections transitoires dans une lignée d'adipocytes bruns avec des constructions CAT ont permis de mettre en évidence une activité promotrice relativement forte. La mise en évidence d'une ORF1 dans la région 5' non codante a remis en cause la traduction de la phase de lecture codant la protéine UCP2. Cependant, cette ORFl n'a aucun effet sur l'efficacité de traduction de la protéine UCP2 dans des lysats de réticulocytes. Ces résultats n'ont pas pu être confirmés in vivo étant donné les résultats peu convaincants obtenus avec les anticorps anti-UCP2 disponibles à l'époque. La caractérisation de ces anticorps a constitué la première étape de l'étude immunologique de la protéine UCP2. L'immunoprécipitation des protéines mitochondriales détectées par les anticorps n'a pas permis leur identification. Cependant, l'invalidation du gène Ucp2, réalisée en parallèle, a fourni d'excellents témoins négatifs. Aucun des anticorps disponibles ne s'est avéré capable de détecter la protéine in vivo. Ces résultats incitèrent le laboratoire à produire un anticorps dirigé contre la protéine entière susceptible d'être plus sensible. La purification de la protéine puis l'obtention d'anticorps très sensible révéla la présence de la protéine dans la rate, le poumon, l'estomac et le tissu adipeux blanc. Cet anticorps a aussi permis de montrer une induction de l'expression de la protéine UCP2 dans les mitochondries d'estomac de souris à jeûn et dans les mitochondries de poumon de souris injectées au LPS. De manière surprenante, les variations d'expression de la protéine ne sont pas corrélées à des variations d'expression de l'ARNm. Des transfections transitoires dans des cellules COS ont montré que la traductibilité de la protéine UCP2 est nettement favorisée en absence de l'ORFl. Parallèlement, les souris Ucp2(-/-) ont été étudiées. Ces souris ne sont pas obèses et n'ont présenté aucun défaut de thermogenèse. Cependant, elles survivent à une infection par le toxoplasme contrairement aux souris contrôles. Ces résultats mettent en évidence un rôle relativement inattendu d'UCP2 dans la réponse immunitaire. Un rôle d'UCP2 associé à une production de ROS a ensuite été montré.