Thèse soutenue

Etude des voies de signalisation impliquées dans les effets anti-apoptotique et prolifératif de l'hormone de croissance

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Sébastien Jeay
Direction : Marie-Catherine Postel-Vinay
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biochimie et biologie moléculaire, endocrinologie et interaction cellulaires
Date : Soutenance en 2000
Etablissement(s) : Paris 11
Partenaire(s) de recherche : Autre partenaire : Université de Paris-Sud. Faculté de médecine (Le Kremlin-Bicêtre, Val-de-Marne)
Jury : Président / Présidente : Pierre Galanaud
Examinateurs / Examinatrices : Pierre Galanaud, Yves Le Bouc, Fabrice Gouilleux, Paul Kelly
Rapporteur / Rapporteuse : Yves Le Bouc, Fabrice Gouilleux

Résumé

FR  |  
EN

De nombreuses observations ont suggéré un rôle de l'hormone de croissance (GH) dans les fonctions immunitaires en participant à la prolifération des cellules hématopoïétiques. L'étude du cycle cellulaire par cytométrie de flux nous a permis de mettre en évidence les effets anti-apoptotiques et prolifératifs de la GH dans les cellules pro-B Ba/F3 exprimant le récepteur de la GH (GHR). Un mode d'action de type autocrine/paracrine est suggéré par la démonstration que les cellules Ba/F3 expriment de la GH endogène et que l'utilisation d'antagonistes de la GH induit la mort des cellules Ba/F3 exprimant le GHR. L'étude de l'expression des molécules de la famille Bcl-2 par western blot, et de l'activation du facteur de transcription NF-KB par gel shift montre que l'effet anti-apoptotique de la GH est relayé par la voie NF-KB/Bcl-2 dans les cellules Ba/F3. L'addition de GH exogène induit la prolifération des cellules Ba / F3 exprimant le GHR. L'utilisation d'inhibiteurs et de dominants négatifs, combinée avec l'analyse du cycle cellulaire par cytométrie de flux indique qu'une autre voie de signalisation est requise pour l'effet prolifératif de la GH : la voie PI 3-kinase/c-Myc. Les voies de signalisation impliquées dans les effets de la GH sur le cycle cellulaire et l'apoptose sont donc distinctes, même si des liens peuvent exister entre elles. Enfin, l'utilisation d'un anticorps neutralisant, dirigé contre l'IGF-1, nous a permis de suggérer que les effets de la GH, observés dans les cellules Ba/F3, sont directs, et non relayé par une production locale d'IGF-1. De plus, nous montrons que, contrairement à la GH, l'IGF-1 active la voie PI 3-kinase/ AKT et non la voie NF-KB pour protéger les cellules Ba/F3 de l'apoptose. Nos résultats montrent que les signaux anti-apoptotiques et prolifératifs de la GH sont directs et transmis par deux voies de signalisation différentes. Notre étude apporte des conclusions importantes quant au mode d'action éventuel que pourrait avoir la GH sur les cellules lymphocytaires in vivo.