Thèse soutenue

Identification des voies de signalisation de l'hormone anti-Müllerienne

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Auteur / Autrice : Lucile Gouedard
Direction : Nathalie Josso
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Endocrinologie et intéractions cellulaires
Date : Soutenance en 2000
Etablissement(s) : Paris 11
Jury : Président / Présidente : Micheline Misrahi
Examinateurs / Examinatrices : Micheline Misrahi, Jean-Jacques Feige, Bernard Jégou, Marie-Catherine Postel-Vinay
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Jacques Feige, Bernard Jégou

Résumé

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L'action principale de l'hormone anti-Müllérienne (AMH) est la régression des canaux de Müller, ébauches de l'utérus, chez le fœtus mâle. L'AMH est un facteur appartenant à la famille du TGF-p. Les membres de cette famille, comprenant les bone morphogenetic proteins (BMPs) et l'activine, transduisent leur signal via un complexe de deux récepteurs distincts : un récepteur de type II, liant l'hormone, et un récepteur de type I recruté par le type II, qui transduit le signal en activant une protéine Smad. Smad 1 et ses homologues Smad5 et 8 sont activées par les BMP, alors que Smad2 et 3 sont stimulées par le TGF-P ou l'activine. Dans le cas de l'AMH, seul son récepteur de type II (AMHR-II) était identifié au début de ma thèse. Après une caractérisation biochimique de celui-ci, nous avons étudié plusieurs récepteurs AMHR-II mutants, identifiés chez des malades atteints du syndrome de persistance des canaux de Müller. Certaines protéines mutantes ne sont pas exprimées à la surface cellulaire, ce qui explique qu'elles ne puissent lier l'AMH. D'autres formes mutantes d'AMHR-II présentent un défaut plus fonctionnel de blocage de la transduction du signal, dû à une action dominante­ négative de ces récepteurs. Afin de visualiser le récepteur de l'AMH endogène, nous avons produit un anticorps anti­ AMHR-II. Cet outil a permis à une équipe du laboratoire de démontrer l'apparition progressive d'AMHR-II le long du canal de Müller. Cette vague d'expression correspond strictement à la vague de régression du canal. Mon projet principal était l'identification du récepteur de type I de l'AMH, parmi six. Récepteurs de type I déjà clonés. Nous avons démontré que le récepteur BMPR-IB 1 ALK-6 co­ précipite avec AMHR-II, de manière ligand-dépendante. De plus, Smad 1 est activée spécifiquement par l'AMH, dans des lignées cellulaires testiculaires et ovariennes. En conclusion, il semble donc que l'une des voies de transduction de l'AMH utilise le même récepteur de type I et la même Smad que les BMPs.