Correction du volume partiel en tomographie d'émission de positons : applications à l'étude des pathologies neurodégénératives
Auteur / Autrice : | Daniel Strul |
Direction : | Line Garnero |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Imagerie médicale |
Date : | Soutenance en 2000 |
Etablissement(s) : | Paris 11 |
Mots clés
Résumé
La Tomographie d'Emission de Positons (TEP) permet de quantifier in vivo la fixation d'un marqueur radioactif dans les tissus. Sa principale limitation est l'effet de volume partiel (EVP), une perte systématique de quantification lorsque les phénomènes ou tissus étudiés sont de petites dimensions. C'est un problème majeur pour l'étude des pathologies neurodégénératives, car les erreurs de volume partiel augmentent parallèlement à l'évolution de la maladie, à mesure que les structures cérébrales s'atrophient. Dans ce cadre, nos travaux ont porté sur la validation et le perfectionnement des méthodes de type GM-PET, les corrections du volume partiel les plus couramment employées à ce jour. Il s'agit de corrections anatomiquement guidées point-par-point, dans lesquelles les images de TEP sont corrigées après reconstruction, grâce à l'utilisation d'informations anatomiques haute-résolution obtenues par tomodensitométrie ou par imagerie par résonance magnétique. Nous avons d'une part étudié extensivement GM-PET du point de vue de ses performances nominales mais également de sa robustesse, c'est-à-dire sa sensibilité aux différents facteurs qui peuvent dégrader la correction, les erreurs de prétraitement, comme les erreurs de recalage anatomo-fonctionnel ou de segmentation des images anatomiques. Cette validation incluait plusieurs travaux novateurs, notamment le développement d'un modèle théorique des erreurs et artefacts de correction, et l'étude des propriétés statistiques de la correction en présence d'erreurs aléatoires de prétraitement. Nous avons d'autre part développé une méthodologie dérivée de GM-PET pour l'imagerie des petites structures, permettant l'extension de cette méthode à l'imagerie des modèles animaux des pathologies neurodégénératives. Pour ce faire, nous avons en premier lièu développé et validé un algorithme de rééchantillonnage des images de TEP par interpolation par splines cubiques. Ce rééchantillonnage a ensuite été intégré dans l'algorithme de correction du volume partiel, ce qui permet une utilisation optimale des données anatomiques. Cet algorithme de correction, après validation par comparaison avec la méthode GM-PET, a été testé en conditions réelles par l'étude d'un modèle de la maladie de Huntington chez le singe.