Thèse soutenue

Effet du rayonnement ionisant sur l'ADN cellulaire : Mesure des bases puriques et pyrimidiques modifiées

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Auteur / Autrice : Jean-Pierre Pouget
Direction : Jean Cadet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Radiobiologie
Date : Soutenance en 2000
Etablissement(s) : Paris 11
Jury : Président / Présidente : Jean-Marc Cosset
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Marc Cosset, Evelyne Sage, Pascal Gauduchon, Monique Gardès-Albert, Jean-Luc Ravanat
Rapporteurs / Rapporteuses : Evelyne Sage, Pascal Gauduchon

Résumé

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Nous avons mesuré plusieurs modifications de bases dans l'ADN de monocytes, exposés au rayonnement y du 60Co, à la lumière UV LASER de haute intensité, ou soumis à un flux de particules de 12C6+. Nous avons eu recours à deux approches complémentaires. La première a impliqué les méthodes de chromatographie liquide haute performance ou gazeuse couplées à une détection par spectrométrie de masse (CLHP-SM/SM ou CG-SM) ou par électrochimie (CLHP-DE). Ces différentes techniques ont permis la mesure du niveau basal et du taux de formation de 7 lésions. La deuxième approche était basée sur l'utilisation de la méthode des comètes associée aux enzymes de réparation Fpg et endo III. La méthode, sous sa forme standard, permet de mettre en évidence les cassures simple et double brin ainsi que les sites alcali-labiles de l'ADN. Associée à Fpg et endo III, elle a permis de quantifier respectivement des purines et des pyrimidines modifiées. La confrontation des deux approches et le recours à d'autres agents oxydants comme le rayonnement UVA ou des photosensibilisateurs exogènes, a permis de calibrer la méthode afin d’estimer le niveau des différentes classes de lésions. Il ressort de ces travaux que l'approche indirecte, bien que moins spécifique est moins sujette aux problèmes d'oxydation des bases normales rencontrés lors de la préparation et de l'analyse des échantillons par les méthodes chromatographiques d 'analyse. Toutefois, lorsque ces problèmes d'oxydation sont pris en considération dans les mesures analytiques, les deux approches donnent approximativement les mêmes valeurs. Dans le cas contraire, des variations d 'un facteur 100 à 1000 peuvent être observées. Ainsi, il apparaît aujourd'hui que la plupart des travaux antérieurs concernant la mesure des bases modifiées de l'ADN par la méthode CG-SM doivent être reconsidérés.