Thèse soutenue

L'équité dans la jurisprudence administrative

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Auteur / Autrice : Laurence Bohl
Direction : François Julien-Laferrière
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Droit public
Date : Soutenance en 2000
Etablissement(s) : Paris 11

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Notion controversée, aux confluents de l'éthique, de la philosophie, de la sociologie, du politique et de la juridicité, l'équité serait indéfinissable. Elle se réclame soit du droit naturel et, ou de la morale, soit du sens commun, c'est-à-dire une sorte d'évidence logique qui relève de la conscience. Le contenu concret de la notion serait imperceptible car affecte d'une imprécision qui tient à la variété des conceptions qui peuvent être retenues. L'équité est tantôt synonyme d'un principe supérieur de justice ou d'une justice du cas particulier dépendante de circonstances spécifiques et dont la perception relève de la subjectivité. Par conséquent, la meilleure façon d'approcher cette notion protéiforme est d'adopter une méthode fonctionnaliste, analysant les finalités de l'équité, plutôt qu'une analyse essentialiste qui prétendrait en cerner la nature. Notion innommée du contentieux administratif, les fonctions de l'équité devront être constatées à partir des vecteurs juridiques servant de support à sa réalisation : pouvoir d'appréciation, d'interprétation, d'application et de création normative. En dehors des hypothèses d'équité infra legem, c'est le juge administratif qui fixe les conditions d'intervention de l'équité. Dans la jurisprudence, la prise en compte de l'équité résulte d'une divergence de rapport avec le droit en terme d'opposition et de conciliation. Ce désaccord correspond à la traduction d'un antagonisme d'opinion à l'égard de l'équité manifestée historiquement, dans la doctrine et hors du contentieux administratif.