Vers une théorie unifiée du cycle et de la croissance : une contribution à l'étude intégrée de la dynamique économique
Auteur / Autrice : | Julien Matheron |
Direction : | Gilbert Abraham-Frois |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance en 2000 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette thèse a pour projet d'explorer les conséquences de l'introduction d'une source endogène de croissance dans les modèles d'équilibre général stochastiques et dynamiques. Dans ce type de cadre où les fluctuations de court terme modifient l'incitation des agents à investir dans le facteur source de croissance, le cycle d'activité peut avoir une influence sur la croissance de long terme. En premier lieu, cette direction de recherche a des implications sur la pratique de la macroéconomie appliquée. Il est possible dans ce cadre de s'interroger sur la représentation adéquate du produit dans les modèles de cycle. En particulier, la méthodologie envisagée fournit un cadre pertinent à la réflexion sur la taille de la marche aléatoire dans le produit. Au delà de ces questions, ce cadre débouche sur une remise en cause des contraintes d'identification traditionnelles dans les VAR structurels et appelle la formulation de nouvelles contraintes. En second lieu, des modèles d'étude intégrée des cycles et de la croissance permettent de s'interroger sur les effets de long terme des chocs traditionnellement utilisés en macroéconomie. En particulier, il est possible de s'interroger de façon quantitative sur la pertinence de la proposition selon laquelle les récessions sont bénéfiques à long terme pour la croissance. De la même façon, tandis que les chocs fiscaux sont identifiés comme une des sources majeures des fluctuations du produit, il est possible de s'interroger sur la contribution des ces derniers à la taille de la marche aléatoire dans le produit. En troisième lieu, s'il n'est plus possible de distinguer explicitement entre cycles et tendance, il est légitime de s'interroger sur la pertinence de la proposition qui tient que les gains d'une politique de stabilisation sont faibles. Dans le cadre envisagé, il est nécessaire de reformuler cette question à l'aune de toutes les conséquences possibles d'une politique de stabilisation.