Thèse soutenue

Filière céréalière et politique commerciale au Sénégal

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Auteur / Autrice : Maryse Moll
Direction : Philippe Hugon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance en 2000
Etablissement(s) : Paris 10

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La politique céréalière mise en place au Sénégal en 1985 reposait sur la privatisation des filières céréalières, à l'exception de la filière riz qui restait provisoirement administrée. Fin 1995, les objectifs (un degré d'autosuffisance plus élevé, l'amélioration des revenus ruraux/revenus urbains, moins de dépendance extérieure,. . . ), pertinents du point de vue de la politique alimentaire, n'étaient pas en voie d'être atteints, car les moyens employés étaient contestables. En zone pluviale, les paysans céréaliers semblaient donner la priorité à l'autoconsommation. La variabilité des prix et des rendements ne permettait pas aux prix ou à la rentabilité de servir de base de décision. Un crédit mal adapté gênait aussi l'intensification; la production ne progressait pas. La filière riz a été privatisée après la dévaluation de 1994. Sans protection, avec des intrants renchéris, sa production a fortement baissé les 3 années suivantes et les importations de riz ont augmenté. Supprimer la protection du riz irrigué était discutable, face à un prix international fluctuant et douteux en tant que référence. Il existait un potentiel de report de la demande de riz importé sur les céréales sèches locales, le mil notamment, mais il ne pouvait s'exprimer car la production locale fluctuait sans progresser. Une substitution du riz local au riz importé, plus aisée, se heurtait aux difficultés de la filière locale. Les commerçants semblaient se comporter en général de façon concurrentielle. Pour favoriser la production et la consommation locales, on pouvait notamment proposer : pour les paysans, un crédit pluriannuel d'intrants à remboursement modulable, une meilleure sécurisation foncière, une taxe de régulation sur le riz brisé importé ; une régulation des prix des céréales par un organisme chargé d'une mission de service public, agissant comme un opérateur commercial à l'intérieur et à l'extérieur du pays, ayant des liens avec les industries de transformation ; un stock de sécurité.