Génération de la coopération dans l'organisation : le cas d'équipes-projet
Auteur / Autrice : | Stéphanie Dameron |
Direction : | Bernard de Montmorillon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de gestion |
Date : | Soutenance en 2000 |
Etablissement(s) : | Paris 9 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Cette thèse vise à comprendre, à travers le cas d'équipes-projet, comment se génère de la coopération dans l'organisation. Deux formes de coopération peuvent être définies théoriquement. L'une est engendrée par une rationalité calculatoire, nous la qualifions de << coopération complémentaire >>. L'autre est générée par une rationalité identitaire, nous la nommons << coopération communautaire >>. Ce dualisme apparent ne résiste pas à l'analyse des processus de coopération ; rentrer dans la dynamique coopérative nécessite de proposer un cadre conceptuel qui rende possible l'étude des relations entre les deux formes de coopération. Trois dimensions transversales sont proposées sur la base de la définition des deux formes de coopération. A partir de cette grille de lecture, deux équipes-projet, dans deux entreprises différentes, sont étudiées suivant deux types d'analyse, à la fois de contenu d'entretiens mais aussi du processus des relations coopératives. L'analyse longitudinale des deux cas permet de confirmer empiriquement la pertinence de notre construction théorique des deux formes de coopération au sein d'équipes-projet, et de préciser les conditions de leur développement. Trois modalités de passage d'une forme de coopération à une autre sont également dégagées. Une certaine ambiguïté des objectifs, la construction des rôles en terme de fonctions et de statut et la définition du périmètre du collectif apparaissent en effet comme des vecteurs de la dualité coopérative. Enfin, le processus coopératif repère suit une voie dialectique, démarrant essentiellement par la construction de la coopération communautaire, pour ensuite se concentrer sur la coopération complémentaire et finalement revenir vers une forme majoritairement communautaire. Nous concluons cette thèse par une conceptualisation de la génération de la coopération dans l'organisation comme un phénomène de structuration fondée sur sa dualité.