Thèse soutenue

Etude de l'acide okadaique, une phycotoxine marine developpement de techniques analytiques et evaluation du potentiel genotoxique

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Auteur / Autrice : LILIAN PUECH
Direction : Simone Puiseux-Dao
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences médicales
Date : Soutenance en 2000
Etablissement(s) : Paris 7

Résumé

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Ce travail constitue une contribution a une meilleure connaissance de l'acide okadaique (ao), une phycotoxine marine responsable d'intoxications alimentaires humaines aigues, reconnu comme un puissant promoteur tumoral. Dans une premiere partie, afin d'eliminer les problemes rencontres pour la detection et la quantification de l'ao dus a des molecules interferentes, nous avons recherche, en utilisant les ressources de l'immunotechnologie, la possibilite d'extraire specifiquement l'ao de matrices contaminees. Ceci nous a conduit a l'elaboration, puis a l'evaluation, de colonnes d'immunoaffinite hautement specifiques de l'ao et de ses principaux derives. Dans une seconde partie, nous avons etudie le potentiel genotoxique de l'ao au moyen, d'une part, de trois tests in vitro et, d'autre part, d'une experimentation sur animal. Les etudes sur cultures cellulaires ont ete realisees sur un modele unique largement utilise pour les etudes de genotoxicite, les cellules cho k1. Tout d'abord, la technique du post-marquage au 3 2p nous a permis de mettre en evidence la formation d'adduits a l'adn lors d'expositions a des concentrations tres faibles d'ao, de l'ordre du nanomolaire. Ensuite, le test des cometes a revele l'apparition de nombreuses cassures de l'adn apres exposition a la toxine. Enfin, une augmentation significative du nombre de micronoyaux apparaissant au cours de la division cellulaire a ete notee. Ces donnees qui traduisent des atteintes du materiel genetique confirment que l'ao est susceptible d'induire des alterations majeures du genome. En revanche, aucune augmentation du nombre de micronoyaux n'a ete observee sur les erythroblastes de la moelle osseuse de souris apres injection par voie intraperitoneale de doses