Thèse soutenue

Sismotectonique des petites Antilles : liaison entre activité sismique et volcanique

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Auteur / Autrice : Nathalie Feuillet
Direction : Paul Tapponnier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géophysique interne
Date : Soutenance en 2000
Etablissement(s) : Paris 7

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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L'arc des petites antilles, connu pour ses volcans actifs et leurs eruptions violentes (1902 en martinique ; 1995 a montserrat), est aussi le site de tremblements de terre destructeurs (m>7, 1690, 1843, 1974) dont l'origine est mal connue. Nous avons cherche a caracteriser les failles susceptibles de produire de tels seismes afin de mieux contraindre le risque sismique dans les territoires francais de l'arc. Des observations de terrain couplees a l'analyse de la topographie, d'images satellitaires et de photographies aeriennes revelent que les iles de l'archipel de guadeloupe sont coupees par des failles normales actives. A marie-galante, celle de morne-piton decale et deforme des terrasses marines dont les ages (datations u/th) sont correles avec les interglaciaires quaternaires (13020, 22111, 33010 ka). Ayant date ces terrasses, nous modelisons leur forme et estimons une vitesse moyenne de glissement de 0. 7 a 0. 8mm/an sur la faille de morne-piton. De nouvelles donnees de geophysique marine (campagne aguadomar-1999) montrent que les failles se prolongent en mer et forment deux familles. L'une limite des grabens perpendiculaires a l'arc, refletant une extensionns. L'autre, en echelon le long de l'arc volcanique, traduit une composante senestre de deplacement. Les deux familles de failles se connectent et forment, a l'echelle de l'arc, une queue de cheval accommodant la partition des mouvements entre les plaques caraibe et nord-americaine. La distribution des seismes superficiels et leurs mecanismes au foyer sont compatibles avec notre modele tectonique. Les volcans actifs de la soufriere (guadeloupe) et de soufriere hills (montserrat) se situent a la terminaison ouest des grabens, la ou ils se connectent au grand echelon senestre. Ceci implique que la deformation active controle la localisation du volcanisme et pourrait expliquer les directions preferentielles des grandes avalanches pyroclastiques resultant des destabilisations des edifices volcaniques