Les frontières dans l'oeuvre d'Ingeborg Bachmann
Auteur / Autrice : | Geneviève Pierrette Campana |
Direction : | Marie-Claire Hoock-Demarle |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Lettres, sciences humaines et sociales |
Date : | Soutenance en 2000 |
Etablissement(s) : | Paris 7 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L'Autrichienne Ingeborg Bachmann, poétesse, romancière, dramaturge et essayiste, née en 1926 dans la province de Carinthie (région limitrophe à la fois de l'Italie et de l'ex-Yougoslavie), et morte à quarante-sept ans plus tard à Rome, a laissé une oeuvre marquée par les grands bouleversements de son pays dans la première moitié du XXè siècle. L'effondrement de l'empire austro-hongrois et la disparition de ses anciennes frontières a signifié pour elle la mort d'un monde et d'une certaine idée d'universalité et de tolérance. Le sentiment de la précarité des frontières, soumises aux changements de l'Histoire, et le deuil du pays perdu se conjuguent avec la volonté de refuser tout ce qui fait obstacle à la soif d'éternité de l'individu. Ces lignes de force qui traversent l'œuvre s'opposent, fusionnent ou se condensent dans le mot ''frontière'', le remodèlent et le transcendent. Dans une première partie intitulée ''Les frontières d'Ingeborg Bachmann'', il s'agit de vérifier la pertinence de l'hypothèse de départ : les frontières historiques, géographiques et culturelles de son pays seraient-elles le fondement réel de la perception de la frontière par Ingeborg Bachmann ? On se demandera ensuite si la notion de frontière joue un rôle dans les conceptions théoriques d'Ingeborg Bachmann sur la littérature, puis on se posera le problème de son identité autrichienne et de son identité sexuelle : comment sera-t-elle perçue en tant que femme et écrivain ? Les deuxième et troisième parties de ce travail tiendront compte de l'aspect réversible de la frontière : frontière de vie et frontière de mort. On conclura à un univers bachmanien à polarité double.