Thèse soutenue

La part typographique : de la place de la typographie dans la mise en page du poème moderne, avec comme exemple phare la poésie de Pierre Reverdy, et comme application l'étude critique et typographique de La Lucarne ovale, 1916, imprimerie Paul Birault

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Auteur / Autrice : Isabelle Garron
Direction : Anne-Marie Christin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sémiologie
Date : Soutenance en 2000
Etablissement(s) : Paris 7

Mots clés

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Mots clés libres

Résumé

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Cette thèse expose un double projet, analytique et sémiologique, concernant l'écriture poétique moderne. Il s'agit en effet d'étudier de manière concomitante : réalité prosodique et << matérialité >> de l'écrit. Par matière, il faut comprendre tout matériau issu du code typographique, constituant l'image textuelle telle qu'elle sera définie dans la première partie. Cette valeur renverse celle de texte figure et fonde une des orientations majeures de ce travail. Elle s'inscrit dans la voie de << l'image écrite >> présentée par Anne-Marie Christin. Tous les exemples d'application étudiés visent à renforcer la pertinence du déchiffrement du poème (ou d'un recueil entier) qui tend à souligner l'existence de cette image textuelle comme repère pour une double lecture asémantique et sémantique - sans exclusion de genre ou de pratique. Première partie : de l'ancien au moderne, pose les bases de l'outil sémiologique permettant un décryptage de la mise en page du texte poétique et de son image, avant le traitement de << l'exemple-phare >> de la poésie de Pierre Reverdy. Celui-ci sera notamment précédé d'une relecture du calligramme apollinarien comme virtuosité typographique couvrant une innovation prosodique latente, dépassant sa seule réalisation mimétique dans l'espace d'inscription. L'image-prosodie, deuxième partie présente la poétique reverdienne et son rapport a la typographie dès la lucarne ovale, et dans le contexte des années d'écriture (1915 -1922) du volume anthologique de plupart du temps (paru en 1945) où elle figure. La troisième partie rassemble les éléments pour une édition critique de la Lucarne ovale 1916, illustrée par une copie du recueil en fac similé. Elle permet de donner un exemple précis de l'utilisation prosodique et visuelle de la typographie chez l'un des poètes majeurs du XXème siècle qui, dès le début de sa recherche poétique, interroge l'ordre des signes, la page et le lieu du livre.